La société de défense turque Baykar a établi une succursale au Maroc pour fabriquer, vendre et entretenir des drones. La succursale, baptisée Atlas Defense, est dotée d’un capital de 2,5 millions de dirhams et est basée à Rabat.
Le Royaume cherche effectivement à développer une industrie de la défense, en reproduction de l’expérience des industries automobile et aérospatiale, qui ont injecté plus de 16,3 milliards de dollars en devises fortes dans le pays en 2024, tout en créant des centaines de milliers d’emplois. En 2020, il a adopté une loi autorisant la fabrication locale d’équipements de défense et de sécurité, d’armes et de munitions. En novembre 2024, le gouvernement a approuvé une exonération de l’impôt sur les sociétés pour les investissements dans ce domaine pendant les cinq premières années, dans le but d’attirer les investissements étrangers. Grâce à ces mesures, le Maroc vise à développer les bases d’une industrie de défense avancée qui joue un rôle dans le développement économique, à atteindre progressivement l’indépendance dans le domaine militaire. Les autorités ont créé, pour la première fois, en juin 2023, deux zones industrielles pour les projets d’investissement dans l’industrie de la défense liés à l’équipement et aux machines de défense et de sécurité, aux systèmes d’armes et aux munitions.
Le Maroc a alloué plus de 13 milliards de dollars pour l’achat et la réparation d’équipements militaires en 2025 et pour soutenir le développement de l’industrie de la défense. Ces dernières années, le pays a renforcé son arsenal militaire aérien avec des dizaines de drones, notamment le Bayraktar TB2, qui est un élément clé de son système militaire. Il a acheté 13 drones de ce type en 2021. L’année dernière, la société turque a annoncé la livraison d’un nouveau lot de drones au Maroc, sans révéler la valeur de la transaction. Maintenant, il faut s’attendre à la réaction d’Alger.