La Norvège est sur le point de devenir le premier pays au monde à éliminer les voitures à essence et à diesel de son marché des véhicules neufs. C’est une grande nouvelle, surtout qu’elle parvient d’une nation ayant de vastes réserves de pétrole et de gaz. Le pays nordique confirme qu’il est un leader mondial en matière de transport durable. Ses ventes de véhicules électriques sont passées de moins de 1% du total des ventes d’automobiles en 2010 à 88,9% en 2024. Les estimations évoquent un taux entre 95% et 100% pour 2025.
La recette pour y parvenir est simple: des politiques cohérentes et à long terme, conçues pour soutenir l’adoption des VE. L’idée principale est de ne pas imposer des mesures visant à interdire l’utilisation des véhicules à moteur à combustion interne. À titre de comparaison, l’Union européenne a adopté une législation interdisant effectivement la vente de nouvelles voitures émettant du carbone à partir de 2035, et les résultats sont nettement moins encourageants que ceux de la Norvège.
Parmi les mesures d’incitation, il y a l’exonération de la TVA, les réductions sur les taxes de circulation et de stationnement et l’accès aux couloirs de bus. Le gouvernement a également investi massivement dans l’infrastructure de recharge publique, et de nombreux ménages norvégiens peuvent recharger leur voiture à la maison.
En même temps, et si les ventes de voitures neuves en Norvège sont proches de 100% pour les véhicules électriques, il y a encore beaucoup de véhicules à moteur à combustion interne sur les routes et qui représentent 60% du parc total. Il faut encore de longues années pour parvenir à un pays à zéro véhicule polluant.