La transformation digitale était au coeur de la nouvelle édition de Topnet Business Day organisée ce matin, conjointement, par Topnet et Medianet. Détails.
Bien que la transformation digitale soit longuement débattue, elle suscite néanmoins de plus en plus l’intérêt des experts, des managers et des chefs d’entreprises. Perçue de prime abord comme une problématique purement technique, il s’est avéré que la digitalisation est un process multidimensionnel qui nécessite de l’aborder à plus d’un niveau.
“Nous avons choisi d’aborder cette thématique afin de permettre le partage de nouvelles expériences de réussite de la transformation digitale qui impacte désormais les activités de l’entreprises sur tous les plans”, a affirmé Elyes Ben Sassi, directeur général de Topnet. Le fournisseur de services internet aurait à cet effet digitaliser le parcours client sur toute la chaîne de valeur, afin d’améliorer l’expérience client et de renforcer la qualité de l’infrastructure et des services. Topnet développe également une panoplie de logiciels dans le cloud, afin de permettre aux entreprises de profiter de la digitalisation tout en se focalisant sur le coeur de métier.
Pour sa part Iheb Beji, directeur général de Medianet, a considéré que la transformation digitale et l’innovation ne sont plus un choix mais plutôt une nécessité pour le développement de l’entreprise. “Dans le monde du digital, la mise en place de nouveaux business models devient une obligation”, a-t-il déclaré. “Sur les 11 millions de tunisiens, 8 millions sont déjà présents sur les plateformes des réseaux sociaux et y sont connectés quotidiennement pendant une période dépassant une heure et demi. Il est donc important de savoir profiter de ces plateformes en les intégrant dans la stratégie centrale de l’entreprise. On est en pleine révolution digitale et on doit en être conscients”, a-t-il ajouté.
Le modèle tunisien
La transition digitale est une tendance qui ne cesse de se développer à l’échelle mondiale, bien que pas de manière homogène. “Alors qu’elle sert à renforcer l’équité sociale dans les pays scandinaves, la transition digitale a été perçue dans les pays du sud-est de l’Asie en tant qu’un levier de développement économique”, a précisé Nizar Yaiche, associé PwC Afrique francophone. Selon lui, ceci démontre que si la Tunisie souhaite réussir sa transformation digitale, elle doit trouver le modèle qui lui permet de répondre aux problématiques locales. “Il ne s’agit pas de copier un modèle qui a réussi ailleurs”, a-t-il prévenu.
Yaiche a indiqué également que la transition digitale a un impact considérable sur l’économie puisqu’elle touche tous les secteurs. Mais ce qui fait réellement la particularité de cette transformation, c’est sa capacité à rompre les barrières entre les différents secteurs de l’économie ; ce qui permet de créer de nouvelles opportunités jusqu’alors inaccessibles.
Yaiche a également affirmé que PwC a identifié plus de 150 tendances et niches technologiques dans le monde. “Mais il faut se poser la question sur les tendances qui vont marquer le plus notre vie de tous les jours”, a-t-il indiqué. Sur ce plan, le cabinet d’études a identifié 8 tendances majeures : la réalité virtuelle, la réalité augmentée, le blockchain, les drones, l’IoT, l’impression 3D, la robotique et l’intelligence artificielle.
L’Humain souvent négligé
De son côté, Lotfi Saibi a cité une étude de McKinsey qui estime que 70% des projets de transformation digitale ne réussissent pas. Ce taux passe à seulement 34% “lorsque le volet humain est intégré dans le process de la transformation digitale”, a indiqué le CEO de 4D Leadership.
“On pense rarement à faire participer des experts en conduite de changement lors de la mise en place de stratégies de transformation digitale”, a-t-il ajouté. Selon lui, si le leadership dans l’entreprise ne vit pas le changement et n’arrive pas à le justifier, les collaborateurs ne vont pas militer pour le réussir.