L’Algérie vient d’annoncer un nouveau partenariat avec l’Union Européenne pour mettre en place le projet SoutH2 Corridor pour produire et transporter de l’hydrogène vert depuis l’Algérie. Les répercussions de ce projet toucheront obligatoirement la Tunisie parce que ce corridor la travers également, dans sa route vers l’Europe.
Une réunion se tiendra à Rome avec des représentants des différents pays impliqués dans le projet comme la Tunisie, l’Italie et l’Autriche, ainsi que l’Algérie et l’Allemagne. On y proposera une première approche des moyens à y faire véhiculer de l’hydrogène vert et on établira une première stratégie qui relatera les détails des infrastructures à mettre en place et du financement.
La Tunisie pourra devenir à son tour un exportateur important, étant raccordé à ce corridor et disposant, elle aussi, d’un potentiel conséquent de ressources solaires et éoliennes. Mais elle devra négocier sa participation dans le projet pour garantir le bénéfice.
Il faut également préciser que l’Algérie ne produit pas encore d’hydrogène vert même si 4 projets pilotes pour la production d’H2 vert ont été initiés. Par ailleurs pour adapter les pipelines qui vont assurer le transport, il lui faut encore investir afin de garantir leur sécurité, ce gaz présentant un caractère beaucoup plus instable et plus explosif que le gaz naturel.
Dans sa stratégie énergétique nationale publiée, le gouvernement algérien parle d’une période transitoire où on exportera de l’hydrogène bleu (du gaz naturel dont on extrait le carbone) vers l’Europe. Et pourtant l’annonce du ministre de l’Energie algérien a évoqué strictement de l’hydrogène vert.