Pour faire face au risque d’approfondissement du protectionnisme par les géants de ce monde et des répercussions désastreuses qui peuvent en résulter et qui affecteront tous les pays du monde plus ou moins gravement, le FEM a partagé trois recommandations dans son rapport sur les risques mondiaux dans sa dernière édition.
- Favoriser le multilatéralisme
Le rapport Global Risks Perception Survey (GRPS) estime que l’approche qui pourra le plus probablement réduire les risques à long terme est celle de traitement et d’agréments internationaux. Un domaine particulier à prioriser serait la relance des réformes à l’OMC pour régler le différend de la résolution, les règles de fixation des tarifs et les problèmes relatifs au commerce numérique.
Avec la confrontation géoéconomique USA-Chine dans le cœur d’un monde en pleine fragmentation, de nouvelles opportunités seront accordées aux puissances émergentes comme l’Inde ou les pays du Golfe, pour combler le vide et proposer des alternatives multilatérales à la politique économique mondiale actuelle. Ces pays peuvent également en bénéficier en agissant comme un pont entre l’Ouest et l’Est, même s’ils souffriront également des effets négatifs de cet environnement en fragmentation. Les petits pays devront affronter une pression croissante pour s’aligner sur l’Ouest ou l’Est dans leurs relations commerciales.
- Développer des relations stratégiques
Les gouvernements pourraient envisager de donner plus de priorité aux efforts visant à développer des liens stratégiques, régionaux ou bilatéraux avec des pays qui offrent une complémentarité en termes d’atouts sectoriels, de richesse en ressources naturelles ou de savoir. Des accords commerciaux régionaux «profonds» sans l’intervention de l’OMC, mais en conformité avec les exigences de celle-ci et basés sur la pluralité ou les agréments mini-latéraux de l’OMC.
Même à ces niveaux, le dialogue entre les parties prenantes doit renforcer le message selon lequel un renforcement bien conçu des échanges peut conduire à des résultats économiques et sociaux bénéfiques.
- Renforcer la résilience économique nationale
Dans un environnement où le commerce devient plus coûteux et encombrant, l’accent doit être mis sur les politiques qui renforcent l’économie intérieure, le développement du secteur financier ou les investissements dans l’éducation, la santé et les infrastructures. Du côté de l’offre, développer une plus grande autonomie dans les secteurs stratégiques clés tels que l’énergie, l’agriculture et la défense deviendra de plus en plus un important aspect de la résilience au niveau national.