Mohamed Louzir, secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française, a annoncé le mardi 14 janvier 2025 que les revenus fiscaux ont un impact bénéfique sur le pays qui dépend beaucoup des recettes fiscales alors que les ressources pétrolières s’amenuisent, lors de son exposé à la rencontre interactive sur les nouvelles procédures en matière de loi financière 2025 organisée par la Chambre française du commerce et de l’industrie.
Il a ajouté qu’on ciblait un taux de croissance du PIB de 2,1% pour l’année 2024 mais l’année s’est terminée avec le taux de 1.2%, ce qui est plutôt un signal négatif. Louzir a expliqué qu’en l’absence de croissance, il n’était pas possible de parler de création de richesse. Cette conjoncture met l’État dans une confrontation particulièrement difficile avec les groupes de bas revenus.
Dans le contexte de la loi de finances 2024, l’approche adoptée avait amené le volume d’aide et de soutien financier aux familles à faible revenu à environ 15 millions de dinars dans un budget établi à 70 millions de dinars, ce qui représente approximativement 6800 dinars accordés chaque année à chaque famille. Cette formule est en partie bénéfique pour l’assistance des familles nécessiteuses, mais elle a des répercussions sur les budgets d’investissement.
Aujourd’hui, on avance un investissement de 5 milliards de dinars en comparaison de 4,5 milliards de dinars en 2010. Il est évident que l’État ne finance plus de nouveaux projets actuellement, et même le volume des fonds réservés pour restaurer et entretenir les investissements qui existent depuis l’Indépendance est extrêmement faible.
Les ressources budgétaires dédiées à l’investissement public devraient être exclusivement destinées à la maintenance, tandis qu’un financement plus important devrait être accordé pour des projets d’énergies renouvelables, de pétrole, de technologie de l’information, ainsi que dans des secteurs tels que la santé et autres. De même, plusieurs startups en pleine croissance qui ont connu un grand succès à l’international méritent d’être financées et supervisées pour devenir de grandes sociétés tunisiennes.