Selon la déclaration de Badreddine Lasmar, directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged), accordé à l’agence Tunis Afrique presse (TAP), la Tunisie compte environ 10 000 ramasseurs de déchets, communément appelés “barbéchas”. Ces travailleurs informels jouent un rôle crucial dans le recyclage de 200 000 tonnes de déchets ménagers chaque année, permettant leur réintégration dans le circuit économique et contribuant ainsi à l’économie circulaire du pays.
Grâce à leurs efforts, environ 70 000 tonnes de plastique sont recyclées annuellement. Des systèmes de valorisation tels qu’ECO-LEF, ECO-ZIT, et ECO-Bill complètent ces initiatives, bien qu’ils nécessitent une modernisation des cadres réglementaires, certains datant de plus de 25 ans. Ces mises à jour sont jugées essentielles pour renforcer l’efficacité du secteur du recyclage.
L’Anged s’emploie actuellement à réviser les cahiers des charges afin de promouvoir la création de petites et moyennes entreprises (PME) spécialisées dans le tri, la collecte et la valorisation des déchets. Ces réformes visent à structurer et à professionnaliser davantage le secteur pour en maximiser l’impact économique et environnemental.
Par ailleurs, l’intégration des “barbéchas” dans le secteur formel est une priorité stratégique. Cette démarche vise à organiser et pérenniser une activité qui, bien qu’informelle, est essentielle à la gestion des déchets et au développement durable en Tunisie.