Dans le tableau de bord de la conjecture économique publié par l’ITCEQ en ce décembre 2024, les experts ont essayé de consigner tous les paramètres économiques afin de prédire les différentes perspectives pour l’économie tunisienne.
Certains chiffres, en particulier, peuvent nous indiquer la santé de l’économie tunisienne et le schéma actuel de la dynamique économique. Voilà pourquoi, il est important de les réviser pour comprendre comment mieux intervenir :
-1.8% : le taux de croissance pour le troisième trimestre de 2024 (PIB).
-15.82% : la baisse des intentions d’investissements industriels du 1er semestre 2023 au 1er semestre 2024.
16% : le taux de chômage stabilisé.
6.6% : nouveau taux d’inflation en novembre 2024 après une baisse relative
3.156 DT : la valeur en dinars d’un dollar américain en novembre 2024. En octobre 2024, un dollar coutait 3.097 DT. L’euro est également passé de 3.361 DT en octobre 2024 à 3.396 DT en novembre 2024.
-994.2 MD : le déficit budgétaire enregistré durant les neuf premiers mois de 2024. Le déficit budgétaire enregistré dans les neuf premiers mois de 2023 a été de -1424.3 MD.
La Tunisie annonce une croissance de 1.8% pour le troisième trimestre de 2024. Pourtant la Tunisie n’a généré qu’une croissance de 0,2% au premier trimestre et 1% au deuxième trimestre. On remarque qu’elle adopte un rythme progressif et même par rapport à la croissance de 2023 estimé à 1.3%. Alors qu’est ce qui a construit cette croissance ?
Deux secteurs, en particulier, ont été les notes positives de l’économie tunisienne : l’Agriculture et les activités pétrolières, respectivement à 10.6% et 30.3% de croissance. Le secteur de l’agriculture a généré une croissance des exportations et une augmentation de la balance commerciale alimentaire essentiellement grâce à l’export des dattes et de l’huile d’olives. Après avoir marqué un déficit de 536,6 MDT dans le premier semestre en 2023, on enregistre un excédent de 1834.7 MDT dans le 1er semestre de 2024.
Et pour 2025, réussira-t-on une croissance de 3.2% ?
Le titre 2 de la loi de Finances de 2025 n’a pas apporté son lot de nouveaux projets mais un renouveau pour un lot de projets bloqués depuis des années mais qui présentent, selon le témoignage de plusieurs experts, un potentiel certain de dynamique économique, de création de richesse et de création d’emplois. Nous nommons dans ce contexte le projet de « la cité médicale Aghlabide ». L’Etat a posé à la réalisation de ces projets la condition essentielle de réaliser à chacun une étude de faisabilité détaillée et infaillible.
La majeure partie de ces projets rappelés promet de créer des milliers d’emplois, de développer l’infrastructure et de dynamiser l’écosystème économique.
Par ailleurs, 2025 marquera l’entrée en production de plusieurs projets d’Energies Renouvelables pour en augmenter la part dans le mix électrique tunisien, ce qui baissera le cout de notre consommation énergétique et baissera le déficit de la balance commerciale énergétique.