Le fait que l’État ne recrute plus est bien connu. Les recrutements sont bien concentrés dans quelques segments prioritaires, comme la santé avec les nouveaux résidents et les diplômés des écoles spécialisées. Mais il semble que ce ne soit pas tout à fait le cas pour l’année 2025.
Alors que le nombre autorisé du personnel des ministères, y compris leurs services centraux et régionaux et des établissements publics dont les budgets sont rattachés pour ordre au budget de l’État pour l’année 2024, était de 656 961 agents, ce chiffre passera à 663 757 l’année prochaine. C’est une petite hausse nette de 6 796 personnes, mais significative.
Il y a, en quelque sorte, un renversement de tendance. Il y aura une hausse dans l’effectif du ministère de la Défense nationale (+2 262 agents pour atteindre un effectif total de 103 678 personnes), du ministère de l’Éducation (+ 1 948 agents pour atteindre un total de 204 574 personnes) et dans l’effectif non réparti qui a doublé pour passer à 12 000 agents.
En tout, les missions qui sont impliquées directement dans les services vitaux, à savoir l’Intérieur, la Défense, l’Éducation et la Santé accaparent 485 875 fonctionnaires, soit 73,2% de l’effectif total. C’est pour cette raison que réduire le nombre total touchera directement à la qualité d’un service public déjà critiqué. Cela ne peut se faire que progressivement et dans des limites.
Toutefois, il ne s’agit que d’un plafond pour le nombre autorisé, et qui ne sera pas nécessairement atteint. Idem pour l’exercice en cours. Nous n’avons pas idée sur l’effectif final, ce qui fait que la cohérence de notre analyse reste tributaire des statistiques réelles.