Sur les dizaines de mesures proposées par le projet de la Loi des Finances 2025, celle concernant la modification du barème de l’impôt sur les revenus des personnes physiques (IRPP). Dans la version du 15 octobre, le nouveau barème était comme suit :
– De 0 à 5 000 TND : 0%
– De 5 000,001 TND à 10 000 TND : 15%
– De 10 000,001 TND à 20 000 TND : 25%
– De 20 000,001 TND à 30 000 TND : 30%
– de 30 000,001 TND à 40 000 TND : 33%
– de 40 000,001 TND à 50 000 TND : 36%
– Supérieur à 50 000 TND : 40%
De vives contestations ont été recensées depuis. Les hauts cadres ont considéré que c’est injuste qu’ils soient aussi taxés. Plusieurs corps de métiers, comme les banquiers et les médecins, ont exprimé leurs mécontentements publiquement dans des communiqués officiels. Pour ces derniers en particulier, il y a le risque qu’une surimposition accentue l’hémorragie de leur départ à l’étranger, où les contrats sont juteux.
De plus, les représentants du peuple dans les deux chambres, ont considéré que le seuil de 50 000 TND de brut par an n’est pas celui de la richesse. Ainsi, un nouveau barème consensuel a vu le jour comme suit :
– De 0 à 5 000 TND : 0%
– De 5 000,001 TND à 10 000 TND : 15%
– De 10 000,001 TND à 20 000 TND : 25%
– De 20 000,001 TND à 30 000 TND : 30%
– de 30 000,001 TND à 40 000 TND : 33%
– de 40 000,001 TND à 50 000 TND : 36%
– de 50 000,001 TND à 70 000 TND : 38%
– Supérieur à 70 000 TND : 40%
Ainsi, ceux qui ont un revenu annuel imposable de 30 000 TND pourront gagner 1,5% dans leurs salaires, soit 450 TND par an. Par contre, ceux qui gagnent 60 000 TND verront leurs IRPP grimper de 350 TND seulement contre 550 TND dans la version initiale.
A notre avis, l’impact sur l’économie en général demeure le même, puisque ceux qui ont des salaires moyens et faibles ont une plus grande proportion à dépenser, donc une nouvelle dose d’inflation. Certes, une partie sera récupéré sous forme de TVA, mais la priorité doit être accordée à la production et l’offre pour que ces revalorisations salariales soient converties en un pouvoir d’achat concret.