L’activité économique a enregistré une accélération au cours du troisième quart de l’année 2024. Les estimations issues des comptes nationaux trimestriels, qui viennent d’être publiées par l’INS, montrent que le PIB en volume a enregistré une croissance au taux de 1,8% en glissement annuel et de 0,8% en rythme séquentiel. Ainsi, sur les neuf premiers mois de l’année, la croissance s’est établie à 1,0%.
Cette légère reprise reflète le bon comportement du secteur agricole, qui a vu sa valeur ajoutée progresser de 10,6% au cours du troisième trimestre (glissement annuel). Sa contribution s’est élevée à 0,83% sur le 1,8% enregistré par l’ensemble de l’économie.
Les industries manufacturières se sont bien comportées également, progressant de 1,6%. Les industries agroalimentaires et celles chimiques ont significativement participé à cette tendance, évoluant chacune de 3,0%. Les Industries mécaniques et électriques ont bénéficié d’une meilleure demande extérieure, ce qui leur a permis d’augmenter leur valeur ajoutée de 2,8%.
Par contre, les activités liées à l’énergie, aux mines, à la production et la distribution de l’eau, à l’assainissement et la gestion des déchets ont déçu, reculant de 10,4%, sous le poids du ralentissement du secteur de l’extraction du pétrole et du gaz de 19,8%. En tout, l’industrie a négativement contribué à la croissance, affichant un repli de 1,5%.
Quant aux services, ils ont pu progresser de 1,4% grâce à la bonne saison touristique (+6,1% en glissement annuel), ce qui a permis de tirer le transport vers le haut (+1,3%). Le secteur de l’information et des télécommunications a aussi réalisé un saut de 1,5%.
Pour pouvoir réaliser une croissance de 1,6% sur l’ensemble de l’année 2024, il nous faut une évolution de la valeur ajoutée de 3,3% en rythme annuel au dernier quart, ce qui nous semble difficile.