Bien que le cadre législatif soit favorable pour les sociétés communautaires, seuls 15 de ces projets sont actifs, un nombre qui pourrait augmenter d’ici à la fin de l’année.
Hasna Jiballah, secrétaire d’État chargée des Sociétés communautaires, a récemment souligné que la bureaucratie représente un frein majeur à l’entrée en activité de nombre de ces sociétés.
Présentes dans des domaines variés – du tourisme aux services, en passant par le transport, la valorisation des déchets et les industries traditionnelles –, certaines entreprises communautaires tunisiennes se sont déjà tournées vers l’exportation.
Mais la question la plus importante est de savoir si les entrepreneurs communautaires sont préparés aux défis financiers.
Lors d’une formation récente pour 20 jeunes promoteurs, organisée par le Conseil bancaire et financier en collaboration avec plusieurs institutions bancaires, l’importance d’acquérir des compétences pour gérer les risques a été mise en avant.
Cela représente un nouveau type d’accompagnement par les banques, qui vise à doter les promoteurs communautaires d’outils financiers indispensables pour réussir.
Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a souligné, dans le même cadre, que l’accès aux financements et la formation sont primordiaux pour soutenir ces initiatives.
Pour remédier à la difficulté de l’accès au financement, le partenariat, qui a déjà débuté en mars 2024 entre le ministère et le Conseil bancaire et financier, a proposé d’inclure le plus tôt possible une plateforme commune pour les banques, regroupant des données financières pour faciliter aux sociétés communautaires les prêts et lignes de financement.
Malgré ces efforts, le défi de financement reste majeur pour les sociétés communautaires même avec les facilités législatives qu’elles ont pu acquérir de l’Etat.