La récente introduction de la loi n°41-2024, avec son article 412 ter, vise à réduire le taux d’intérêt sur les prêts à long terme, offrant ainsi un espoir de soulagement pour de nombreux emprunteurs, notamment les petites et moyennes entreprises.
Cette mesure, applicable aux emprunts d’une durée supérieure à sept ans, concerne les prêts ayant déjà trois années de remboursement, pour des taux d’intérêt supérieurs à 8%.
Les emprunteurs sont encouragés à soumettre une demande à leur banque, qui doit répondre dans un délai de 15 jours. Cette initiative pourrait alléger le poids des dettes et dynamiser l’activité économique, particulièrement dans un contexte où les PME éprouvent des difficultés à se développer en raison de charges financières élevées.
En revanche, la situation du financement en Tunisie est délicate. Le contexte économique, caractérisé par un taux d’épargne en déchéance, pousse les acteurs économiques à dépendre davantage des crédits bancaires.
Cela va entraîner, par conséquent, une hausse des coûts de financement, ce qui complique encore plus l’accès aux ressources nécessaires pour les entreprises. Elles seront donc obligées de faire face à des taux de leasing avoisinant les 13,83%.
Sans un soutien adéquat, la hausse des coûts pourrait entraîner des augmentations de prix pour les consommateurs, ce qui pourrait, éventuellement, occasionner des difficultés pour les entreprises.
De plus, l’entrée en vigueur, à l’horizon 2025, d’une nouvelle législation sur les chèques risque de compliquer encore davantage la situation des entreprises. Cette loi, en transformant les chèques en instruments de crédit, pourrait aggraver les challenges financiers.
Dans ce climat incertain, la question qui se pose est de savoir si des mesures comme la réduction des taux d’intérêt suffisent à équilibrer le besoin d’allègement pour les PME face aux nouvelles contraintes imposées par la législation et la réalité économique.