Le financement en capital-risque des startups africaines en 2024 a, finalement, réussi à franchir le seuil du milliard de dollars selon la source fiable Africa the Big Deal. Pour rappel, cette limite a été dépassée plus tôt lors des dernières années, précisément au cours des mois de mai pour 2023 et février pour 2022.
Le mois de juillet a été marqué par une dynamique positive, favorisée par deux investissements importants. Le premier est celui de la société kényane d’énergie propre d.light, qui a réussi un schéma de titrisation de 176 millions de dollars. L’opération est spécifique, assurée par le gestionnaire d’actifs à impact social African Frontier Capital. Elle a été réalisée en plusieurs devises et permettra à quelque 6 millions de personnes au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie d’accéder à une énergie renouvelable fiable au cours des trois prochaines années.
Le second investissement est une levée de fonds de 157,5 millions de dollars de MNT-Halan, avec une contribution à hauteur de 40 millions de dollars par la Société financière internationale. Cet investissement devrait permettre à la licorne égyptienne de poursuivre son expansion géographique. L’ensemble de ces chiffres feront de juillet 2024 le mois le plus fructueux en termes de collecte de fonds en Afrique depuis plus d’un an.
Cette évolution intervient dans un contexte d’hiver financier qui a vu une forte réduction des investissements en capital-risque sur le continent depuis la fin de l’année 2022. Le trend a continué à mordre plus fort, s’aggravant progressivement tout au long de 2023 et jusqu’en 2024. Les startups technologiques africaines n’ont pu lever que 780 millions de dollars au cours du premier semestre 2024, 57% en glissement annuel.
En effet, le financement des startups technologiques africaines entre janvier et juin 2024 était le plus faible enregistré pour une telle période depuis 2020. Pour cela, les entrepreneurs sont très positifs pour les récentes évolutions et laissent présager des jours meilleurs.