La Grèce a décidé de passer à une semaine de travail de six jours pour certaines entreprises afin de stimuler la productivité et l’emploi. Cette réglementation, qui est entrée en vigueur le 1er juillet 2024, vient contrecarrer une tendance mondiale des entreprises à explorer une semaine de travail plus courte.
En vertu de la nouvelle législation, les employés des entreprises privées qui fournissent des services 24/7 auront la possibilité de travailler deux heures de plus par jour ou huit heures de plus par poste. Ce changement signifie qu’une semaine de travail traditionnelle de 40 heures pourrait être étendue à 48 heures par semaine dans les entités concernées. Le secteur de la restauration et du tourisme n’est pas concerné par cette initiative.
Pour le gouvernement, cette mesure est à la fois favorable aux travailleurs et profondément orientée vers la croissance. Elle est conçue pour aider les employés qui ne sont pas suffisamment rémunérés pour leurs heures supplémentaires et pour lutter contre le problème du travail non déclaré. Par contre, les syndicats et l’opposition ont vivement critiqué cette initiative, la décrivant comme un grand pas en arrière pour une main-d’œuvre qui travaille déjà le plus grand nombre d’heures dans l’Union européenne. Les Grecs bossent déjà en moyenne 1 866 heures par an, plus que les Américains et les Japonais.
La tendance va vers une semaine de travail de 4 jours dans la plupart des pays occidentaux. La plupart des entreprises qui ont testé ce régime avaient rendu cette politique permanente, attestant qu’il avait un effet positif sur leur organisation.
Quant à la Tunisie, où la culture du travail s’est significativement dégradée, la semaine est généralement de cinq jours, mais la productivité est celle de deux ou trois jours de travail effectif dans la majorité absolue des cas. Passer à six jours ou à quatre n’aura, à notre avis, aucun effet car ce qui compte c’est l’engagement de l’employé, malheureusement absent.