Un premier semestre modeste pour les startups africaines qui souffrent pour décrocher des financements cette année. Les jeunes pépites technologiques du continent sont confrontées à un retour à la réalité qui a commencé en 2023. Les chiffres inquiètent sérieusement les jeunes promoteurs qui doivent tenir compte d’un contexte difficile et ajuster leurs plans de développement initialement prévus.
Le financement total obtenu par ces startups a chuté de 52,4% en glissement séquentiel, pour s’établir à 274 millions de dollars seulement, un contraste frappant avec les 576,3 millions de dollars levés au deuxième semestre 2023. Ce déclin prolonge une tendance dangereuse, avec un financement en baisse vertigineuse de 68% par rapport aux 870,8 millions de dollars récoltés au premier semestre 2023.
Le gel des financements a touché plus durement les entreprises en phase de démarrage. Les fonds d’amorçage ont connu une baisse modeste de 15%, à 56,1 millions de dollars, tandis que les tours de table en phase de démarrage ont enregistré une chute libre de 70,9%, avec seulement 218 millions de dollars, contre 750 millions de dollars au premier semestre 2023.
Et il y a pire. Les financements de dernière phase se sont complètement taris au cours des six premiers mois, un changement radical par rapport aux 67 et 55 millions de dollars collectés, respectivement, aux second et premier semestres 2023.
Les investisseurs ont bien décidé de se serrer la ceinture. L’accent est mis sur la rentabilité plutôt que sur la croissance, partout dans le monde. Nos startuppers doivent donc rationaliser leurs business plans et monter un modèle économique solide pour être convaincants. L’ère de l’easy money est révolue.