Dans le cadre de la Conférence mondiale sur la liberté de la presse à Santiago, Chili, les journalistes palestiniens couvrant Gaza ont été honorés du Prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano 2024. Cette distinction émane d’un panel international de professionnels des médias, soulignant le courage et l’engagement de ces reporters dans des environnements dangereux.
Le président du jury, Mauricio Weibel, a souligné l’importance de saluer leur détermination face à l’obscurité et au désarroi, exprimant ainsi un message de solidarité et de gratitude envers leur contribution à la liberté d’expression. De même, Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, a rappelé l’essentielle mobilisation collective pour soutenir les journalistes confrontés à des défis et des risques au quotidien.
Le conflit persistant à Gaza a malheureusement coûté la vie à 26 journalistes depuis octobre 2023, selon les données recueillies par des ONG internationales travaillant en collaboration avec l’Unesco. Cette organisation soutient activement les journalistes opérant dans des zones de conflit et de crise par le biais de diverses initiatives. Des produits de première nécessité sont distribués à Gaza, tandis qu’en Ukraine et au Soudan, des espaces de travail sécurisés sont mis en place avec des subventions d’urgence pour les médias. En parallèle, des équipements de protection et des formations sont fournis aux journalistes en Haïti, tandis qu’un soutien est apporté aux médias indépendants en Afghanistan.
Dans un communiqué émis en marge de cette journée, les Nations unies ont souligné le rôle crucial de la presse dans la crise environnementale actuelle, avec pour titre “La presse au service de la planète: crise environnementale et urgence du journalisme”. Les journalistes jouent un rôle vital en sensibilisant le public et en fournissant des informations précises sur des enjeux environnementaux tels que la pollution, les migrations climatiques et la désinformation.
“Le 3 mai rappelle aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse”, selon les Nations unies.
Contexte historique: le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’Unesco en 1991. Cela faisait suite à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.