Numériser permet de préserver les documents sans les endommager, tout en s’assurant de l’efficacité de leur stockage. C’est pourquoi les musées, bibliothèques, archives et autres institutions culturelles ont opté pour cette solution afin de protéger les anciens livres fragiles ou rares.
C’est également le cas pour la Tunisie qui s’est lancée dans ce chantier de numérisation des trésors de la Bibliothèque nationale et de l’Institut national du patrimoine. Nous avons des livres qui datent depuis des millénaires et qui renferment des contenus extrêmement précieux et variés, englobant notre histoire. Il est donc tout naturel que les ouvrages soient numérisés afin d’en faire bénéficier le plus grand nombre et de les rendre accessibles à tous partout dans le monde.
Les objectifs de 2023 étaient d’atteindre 390 000 pages numérisées, ce qui est déjà un chiffre significatif. Pour 2024, le programme vise d’ajouter 40 000 pages. Les objectifs 2025 et 2026 sont, respectivement, de 490 000 et 550 000 pages.
Bien que théoriquement cela ne nécessite pas plus que des scanners professionnels et du personnel dédié, certaines complications ne permettent pas d’avancer rapidement. C’est la principale entrave à la réalisation des objectifs, selon les autorités. Nous pensons que c’est l’un des domaines où le PPP pourra fonctionner à merveille pour progresser selon le rythme ciblé. La taille de la bibliothèque nationale numérique et en ligne pourra être élargie et générer davantage de revenus d’abonnement, ce qui réduit le coût effectif de ce travail colossal et améliore la qualité des travaux de recherche.
Et ce n’est pas tout. La numérisation et l’archivage concernent aussi les œuvres cinématographiques et d’art. Jusqu’à la fin de 2023, 58,5% des archives ont été numérisés, et l’objectif est de progresser de 50 points de base chaque année jusqu’à 2026, date à laquelle 60% de ce patrimoine culturel sera protégé. Ainsi, il pourra également se transformer en une source de revenus en le mettant sur les plateformes dédiées.
Dans tout cela, il faut veiller aux droits des auteurs qui ont droit à une rémunération en fonction de la consommation de leurs œuvres. De cette manière, nous pourrons voir émerger de grands auteurs et artistes, ce qui manque cruellement aujourd’hui.