A la surprise générale, le gouvernement d’union nationale libyen a approuvé la suppression des subventions aux carburants, en précisant qu’il s’agit bien d’une décision “irrévocable”.
A l’origine de cette décision, il y a la mise en garde lancée par les institutions internationales, la Banque centrale de Libye et les organismes de réglementation quant à la nécessité de mettre fin à la situation actuelle. Les subventions représentent une grande partie des dépenses nationales, qui étaient de 125,7 milliards de dinars libyens en 2023, contre des recettes de 125,9 milliards, correspondant à 24 milliards d’euros.
Les revenus pétroliers ont totalisé 99 milliards de dinars libyens (environ 19 milliards d’euros) au cours de l’année, les revenus des redevances pétrolières se sont élevés à 12,3 milliards (environ 2,35 milliards d’euros). Quant à l’enveloppe des subventions, elle a consommé 20 milliards de dinars durant l’année, soit 3,93 milliards d’euros.
Maintenant, c’est au Comité libyen des hydrocarbures d’explorer des alternatives afin de garantir un soutien aux citoyens. Des transferts d’argent sur les comptes bancaires des bénéficiaires est l’alternative la plus plausible.
Pour les Tunisiens, surtout ceux qui résident dans le Sud, c’est une très mauvaise nouvelle. Le commerce parallèle des carburants est une source de revenus pour des milliers de familles. Maintenant, il se peut que les Libyens qui viendront pour se faire soigner fassent leurs pleins à la frontière. Cela leur coûtera moins cher.