La fiscalité en Tunisie se caractérise par une prédominance des taxes indirectes relativement aux taxes directes, indique le rapport le rapport de S&P Global paru en Janvier 2024.
Le gouvernement a progressé dans la simplification du système fiscal. Pour ce faire, il a entraîné une réduction du temps et des procédures nécessaires pour s’acquitter des obligations fiscales. La tendance devrait se maintenir avec une simplification continue des procédures fiscales et douanières. Le gouvernement cherche à attirer les investissements étrangers en offrant des avantages fiscaux aux entreprises. En 2022, des mesures douanières protectionnistes ont été introduites pour renforcer l’attrait des produits fabriqués en Tunisie.
Cependant, un déficit fiscal substantiel reste un défi économique majeur, évinçant les emprunteurs du secteur privé. La Loi de finances 2023 a prévu un déficit budgétaire proche de 5 % du PIB, en baisse par rapport aux 7,7 % de la loi de finances supplémentaire de 2022. Le budget inclut des hausses d’impôts sur l’immobilier de grande valeur, les gros paiements en espèces et les services professionnels. Les dépenses devraient diminuer, notamment dans les subventions, en conformité avec les recommandations du FMI en faveur d’un système de subventions plus ciblé.
Pour satisfaire aux conditions du FMI, la Tunisie doit ramener les prix intérieurs des carburants aux niveaux internationaux en un an, bien que l’élimination des subventions aux carburants puisse prendre plus de temps à moins que les prix mondiaux du pétrole ne baissent significativement. Le budget prévoit une augmentation de 5,7 % de la masse salariale, mais celle-ci devrait diminuer en pourcentage du PIB. Les recettes sont projetées en hausse en 2023-2025 à mesure que l’économie se redresse progressivement et que le commerce extérieur s’améliore.