Revenir sur les interventions du Trésor sur le marché de la dette interne éclaire les investisseurs sur la situation de la liquidité bancaire et sur la tendance future des taux.
Le début de l’année est intense avec 1 112 Mtnd levés en cinq jours seulement. La première adjudication de l’exercice budgétaire s’est déroulée le 5 janvier, avec l’émission de BTC 52 semaines d’une valeur de 702 Mtnd. La seconde a également pris la forme de BTC, mais 13 semaines, pour 410 Mtnd.
Les souscripteurs ont répondu présent en dépit des moments difficiles que connaît l’économie nationale. Cela semble passer par la case du refinancement auprès de la Banque centrale. Selon les statistiques de cette dernière, le volume global de refinancement à la date du 11 janvier s’est élevé à 15 363 Mtnd. Historiquement, nous avons atteint des niveaux beaucoup plus élevés, mais un tel volume montre que la liquidité des banques est actuellement limitée.
Nous n’avons pas les chiffres exacts, mais nous sommes certains qu’en dépit des interventions de la BCT pour alléger le besoin de liquidité sur le marché monétaire, ce dernier affiche toujours un déficit qui rend les ressources plus chères. Réguler la liquidité et piloter le taux du marché monétaire au jour le jour au voisinage du taux directeur est, logiquement, le premier objectif de la BCT durant cette phase.
Bien que les tensions économiques actuelles ne permettent pas de faire baisser le taux directeur, nous écartons également la piste de sa hausse. L’autre facteur décisif dans ce type de décisions, celui du rythme des opérations de change réalisées entre la BCT et les banques commerciales, ne semble pas poser un problème pour le moment. Le déficit commercial est revenu à des niveaux gérables, évitant la création d’un besoin additionnel de liquidité. De plus, les avoirs en devises sont à un niveau satisfaisant, assurant au pays un coussin de sécurité.