La Bourse libyenne a repris ses activités lundi dernier dans l’une des salles de la capitale Tripoli, après une interruption de plus de neuf ans en raison de la situation politique et sécuritaire du pays. La semaine prochaine, une autre salle des marchés sera lancée à Benghazi, la deuxième plus grande ville de Libye.
La Bourse libyenne a commencé ses activités en 2006. Mais après la chute du régime de Mouammar Kadhafi cinq ans plus tard, les échanges ont été interrompus pendant plus de 12 mois. Lors de la guerre civile entre factions armées en compétition pour le pouvoir en 2014, la Bourse a de nouveau interrompu son activité. La même année, le pays producteur de pétrole s’est divisé entre deux factions belligérantes, l’Est et l’Ouest.
L’espoir des autorités est de doter l’économie d’un nouveau levier qui permettrait d’améliorer la production et de combler le déficit budgétaire de l’État. Cela dépendra de la stabilité et du développement des différents secteurs économiques. A court terme, atteindre un volume important d’échanges est la priorité, afin de créer une certaine profondeur, bien que dix sociétés seulement soient inscrites sur la cote.
Certes, la Libye est capable de devenir une place financière importante assez rapidement. La richesse privée dans ce pays est très importante et le développement d’un marché de dette souveraine est possible. Il faut juste parvenir à convaincre les investisseurs de l’unité des institutions et que les banques prennent des initiatives dans ce sens. La balle est dans le camp des Libyens.