L’étude de marché réalisée par l’OCDE sur la concurrence dans le secteur de la banque de détail en Tunisie vise à souligner l’importance d’une réelle concurrence dans ce secteur pour stimuler l’inclusion financière et l’investissement privé.
Une mesure importante préconisée par l’OCDE est la promotion de l’indépendance des administrateurs au sein des conseils d’administration des banques. Cette initiative est cruciale pour atténuer les risques liés à l’actionnariat commun et à l’interconnexion des conseils, limitant ainsi l’influence des grands groupes industriels sur les institutions bancaires. Un conseil majoritairement composé d’administrateurs indépendants est moins enclin à favoriser les intérêts des investisseurs communs ou à être influencé par des liens avec d’autres banques.
L’OCDE recommande également de renforcer la gouvernance des banques en s’appuyant sur les principes énoncés par la Banque des règlements internationaux en 2015. Des mesures spécifiques, telles que la désignation d’un président du conseil indépendant, l’interdiction du directeur général en tant que membre du conseil, et l’exigence de comités composés majoritairement d’administrateurs indépendants, contribuent à assurer une prise de décision objective et à limiter les influences externes.
En outre, pour accroître la transparence dans la structure actionnariale des banques, qu’elles soient cotées ou non, l’OCDE recommande l’introduction d’obligations d’information. Cela implique la communication de la liste des actionnaires au Conseil de la concurrence et la notification de toute augmentation significative (au moins 5 %) de la participation dans d’autres entreprises de services financiers. Ces mesures visent à renforcer la confiance du public et à garantir une gestion plus responsable des institutions financières.
Il convient de noter que l’OCDE a suivi certains grands principes pour formuler ces recommandations.