Lors de sa réunion avec le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, qui s’est tenue au Palais de Carthage lundi, le président de la République a souligné la position de la Tunisie en matière de coopération internationale. Il a insisté sur le fait que bien que la Tunisie soit ouverte à la coopération, elle ne sollicite ni dons ni aumônes, car la priorité de notre nation et de notre peuple est le respect.
Dans un communiqué officiel, il a été clairement précisé que la Tunisie rejette la proposition récente de l’Union européenne. Cette décision ne découle pas du montant de financement en jeu, car la souveraineté de notre pays est inestimable. La décision de rejet est basée sur le non-respect de l’accord-mémorandum signé en Tunisie et de l’esprit qui a prévalu lors de la conférence de Rome en juillet dernier, une initiative conjointe entre la Tunisie et l’Italie.
D’autre part, le président de la République a précisé que la Tunisie déploie tous les moyens à sa disposition pour démanteler les réseaux criminels qui trafiquent des êtres humains. Il a également souligné que la Tunisie n’est pas responsable de la misère endurée par de nombreux peuples africains, mais qu’elle a elle-même été affectée par le système mondial en vigueur, tout comme d’autres pays, et ne souhaite pas être à nouveau victime de cette situation.
Il convient de rappeler que la Commission européenne a annoncé le 22 septembre dernier une aide budgétaire de 60 millions d’euros en faveur de la Tunisie, ainsi qu’un programme d’assistance d’un montant de 67 millions d’euros pour lutter contre la migration irrégulière, qui sera prochainement décaissé.
De plus, la réunion a également porté sur la participation de la Tunisie aux travaux de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, les rencontres bilatérales tenues en marge de cet événement, ainsi que sur les visites effectuées par le ministre des Affaires étrangères à Moscou et à Pretoria.