La succursale offshore tunisienne de la Tunisian Foreign Bank (TFB) a publié ses états financiers 2022. La banque affiche un bénéfice de 1,797 M€, en hausse de 9,9% par rapport à 2021.
Le PNB de la TFB a été divisé par deux par rapport à 2021, à 0,214 M€. La banque a surtout vu ses intérêts encaissés reculer de 36,7% à 0,826 M€. Cela est expliqué par la baisse des intérêts de retard de 72,6% à 0,216 M€. Elle a également enregistré des pertes sur les opérations financières de -0,255 M€. A noter que l’établissement ne détient pas de portefeuilles titres-commercial ou investissement. Le coût du risque de la TFB a augmenté de 53,6% à 2,961 M€.
La banque a plus d’opérations avec des institutionnels, comme le montre un encours de crédits sur les établissements bancaires et financiers de 30,453 M€. D’ailleurs, ces créances n’affichent aucune provision pour dépréciation. Au contraire, les créances sur la clientèle s’élèvent à 23,842 M€ bruts, mais seulement 11,007 M€ en net. C‘est une diminution significative de l’activité, puisqu’en 2021, les créances brutes étaient de 34,646 M€, celles nettes de 19,798 M€.
Les dépôts de la clientèle demeurent faibles à 2,935 M€. L’essentiel des dépôts est de nature interbancaire, de 20,308 M€ fin 2022.
L’activité de cette banque peut profiter de la taille et de la qualité de la diaspora tunisienne. Il faut innover dans les produits et jouer sur les tarifs et la digitalisation des services. Le réseau physique étant réduit, la présence sur la toile est la clé de la réussite, surtout que les Tunisiens résidents à l’étranger sont habitués aux transactions électroniques. Le potentiel est énorme et ce n’est pas très compliqué de le concrétiser.
En même temps, il faut donner plus de moyens financiers et humains aux dirigeants afin d’en profiter. Vu la place des transferts de la diaspora dans la balance des paiements, investir quelques millions d’euros dans les systèmes d’information et les plateformes ne peut être que rentable. In fine, cette banque n’a pas besoin de réaliser des gains, mais de fonctionner comme un facilitateur d’affaires et de transactions.