Un débat s’est installé en Inde après que le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a appelé le pays «Bharat» sur des invitations officielles adressées aux participants au sommet du G20. De nombreuses personnes ont présumé que le pays changera de dénomination.
Ce qui corrobore cette hypothèse est le tweet d’un porte-parole du parti au pouvoir, indiquant que Modi participait à un sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Anase) en Indonésie en tant que «premier ministre du Bharat».
Dans sa Constitution, le pays est connu sous le nom d’Inde et de Bharat. Il est aussi appelé Hindustan, et les trois noms sont utilisés de manière interchangeable par les autorités et le public. Mais partout dans le monde, l’Inde est le nom le plus couramment utilisé.
Il n’y a donc pas d’objection constitutionnelle pour appeler l’Inde «Bharat». La source de cette controverse découle de la possibilité de supprimer le nom Inde, qui a une valeur de marque inestimable bâtie au fil des siècles. De plus, selon les détracteurs de cette éventuelle décision, il s’agit d’une tentative pour effacer de l’histoire de l’Inde les Moghols, qui étaient musulmans et ont régné sur le sous-continent pendant près de 300 ans.
L’origine du nom Bharat provient des écritures qui datent d’environ 2 000 ans. Il fait référence à un territoire ambigu, Bharatavarsa, qui s’étendait au-delà des frontières actuelles de l’Inde et aurait pu englober ce qui est aujourd’hui l’Indonésie. Selon les pro-changement, le nom Inde a été donné par le Raj colonial et est donc un symbole d’esclavage.
Les spéculations se sont renforcées après que le gouvernement indien a convoqué une session parlementaire extraordinaire du 18 au 22 septembre sans en préciser l’ordre du jour. D’ici là, le débat continuera au sein du pays le plus peuplé du monde.