La Simpar, l’un des plus importants promoteurs immobiliers en Tunisie, ne parvient toujours pas à retrouver le chemin des bénéfices. Sur les six premiers mois de l’année, son chiffre d’affaires s’est limité à 3,183 MTND, en baisse de 52,0% en rythme annuel.
Et comme certains projets sont en phase de construction (7 au total), les charges d’exploitation sont restées élevées, à 3,652 MTND. Le résultat d’exploitation ressort positif, à 0,203 MTND, et l’Ebitda s’est établi à 0,520 MTND. Le manque de génération de cash a conduit à l’endettement, générateur de charges financières qui ont totalisé 1,914 MTND. Les emprunts de la société s’élèvent à 26,353 MTND, auxquels il faut ajouter des concours bancaires de 1,240 MTND et des passifs financiers de 6,860 MTND. Le résultat net est de -1,717 MTND.
Le promoteur immobilier a besoin d’accélérer son rythme de vente de constructions pour pouvoir améliorer ses comptes. Actuellement, il dispose d’un stock de biens finis de seulement 8,559 MTND (valorisés aux coûts de production). Il faut donc vendre davantage pour générer suffisamment de liquidité afin de compenser les charges financières importantes que la société est en train de supporter. La Simpar est un exemple type d’une entité qui fonctionne uniquement pour payer ses créanciers.
Le stock foncier dont elle dispose est parmi les plus importants en Tunisie, mais l’exploiter n’est pas évident. La demande sur l’immobilier semble se concentrer sur le très haut standing destiné aux Tunisiens résidents à l’étranger. Pour les locaux, le coût du crédit et le souci d’être suivi par l’administration fiscale (pour les détenteurs de cash non justifié) sont devenus de vraies barrières à l’achat. Rien ne garantit que le passage à une TVA à 19% facilitera l’affaire.
Fondamentalement, Simpar est un titre qui offre un potentiel certain. Mais sur le marché, cela risque de prendre de longues années avant de se concrétiser.