Au cours du premier semestre de l’année 2023, les échanges commerciaux du secteur industriel avec d’autres pays ont été caractérisés par une croissance continue des exportations dans les domaines mécanique et électrique, enregistrant une augmentation de 18,6% par rapport à une progression de +12,7% pour la période précédente. C’est ce qu’a indiqué le périodique de conjoncture de juillet 2023 publié par la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Les exportations des industries textiles ont ralenti, en particulier dans les secteurs de l’habillement et du cuir, qui ont enregistré une croissance de +13,7% par rapport à +23% précédemment. Cette décélération s’explique par une demande extérieure en baisse, en particulier de la zone euro. De même, les exportations des industries agro-alimentaires ont connu une croissance plus modérée (+9,3% contre +29,1%), principalement en raison de la diminution de la production d’huile d’olive.
Toutefois, les exportations des industries extractives ont connu une baisse à la fin de juin dernier. Cette contraction a touché les ventes de mines, de phosphates et de leurs dérivés, enregistrant une baisse de 3,4% par rapport à une augmentation de +86,6% précédemment, ainsi que les ventes d’hydrocarbures, en baisse de 31,5% par rapport à une progression de +85,7%. Cette diminution est attribuable au déclin de la production nationale de pétrole brut et de gaz naturel. En parallèle, la Banque centrale de Tunisie signale que les importations ont également décéléré pendant la même période, avec une croissance moins marquée pour les biens d’équipement (+4,8% contre +8,7%) et une contraction pour les matières premières et les demi-produits (-4,2% contre +35,5%).
En ce qui concerne le secteur énergétique, la balance énergétique a montré, au cours du premier semestre de l’année en cours, une aggravation de son déficit, passant de 4 224,6 millions de dinars tunisiens (MDT) à 4 891,8 MTND. Cette évolution découle de la baisse des exportations d’énergie (-31,5% contre +85,7%), en contraste avec une légère diminution des importations (-0,9% contre +85,9%). Par conséquent, le taux de couverture s’est détérioré, passant de 35,4 à 24,5%.
Avec TAP