Si les Etats-Unis sont en ballottage avec la Chine pour la place de leader de l’économie mondiale, l’Oncle Sam devrait faire attention à un autre géant, l’Inde. Selon Goldman Sachs, elle serait la deuxième économie mondiale d’ici 2075, dépassant le Japon, l’Allemagne et les États-Unis.
Les facteurs en sa faveur sont multiples: une population en plein essor, des progrès continus en matière d’innovation et de technologie, une augmentation des investissements en capital et une montée de la productivité.
De plus, le taux de dépendance (nombre de personnes à charge/population totale en âge de travailler) de l’Inde sera l’un des plus bas parmi les grandes économies pour les 20 prochaines années. Cela indique qu’il y a, proportionnellement, plus d’adultes en âge de travailler capables de subvenir aux besoins des jeunes et des personnes âgées. Il suffit donc de stimuler la participation de la main-d’œuvre dans la production pour atteindre la vitesse de croisière en matière de croissance.
Conscient de ce ratio clé, New Delhi a donné la priorité à la création d’infrastructures, en particulier à la construction de routes et de chemins de fer. Le récent budget du pays vise à poursuivre les programmes de prêts sans intérêt sur 50 ans accordés aux gouvernements des États afin de stimuler les investissements dans les infrastructures.
Les investissements en capital seront un autre moteur important de la croissance de l’Inde, grâce à un taux d’épargne en hausse bénéficiant de la baisse du taux de dépendance, l’augmentation des revenus et le développement du secteur financier.
A noter aussi que l’économie indienne est tirée par la demande intérieure, contrairement à de nombreuses économies de la région qui dépendent plutôt des exportations.
Au premier trimestre, le PIB de l’Inde a augmenté de 6,1% en glissement annuel. La croissance annuelle est estimée à 7,2%. Une belle leçon d’utilisation efficace de toutes les forces disponibles dans une économie.