Nous examinons, comme au début de chaque mois, la situation des OPCVM en Tunisie au mois de juin 2023 et à la fin du premier semestre de l’année.
Au cours du dernier mois, ces véhicules d’investissement ont vu leurs actifs nets augmenter de 18,3 MTND. Par type, ceux obligataires ont collecté 30,7 MTND, contre une réduction de 13,6 MTND pour ceux mixtes. Les OPCVM actions ont gagné 1,2 MTND par rapport à fin mai.
Sur la première moitié de l’année, les OPCVM ont gagné 527,4 MTND, dont 414,8 MTND dans les fonds obligataires. Ceux mixtes, dont l’essentiel des placements sont effectués aussi en titres à revenus fixes, ont également vu leur actif augmenter de 107,1 MTND.
Nous pensons que cet argent provient, en partie, des banques. Nous devons observer les chiffres des indicateurs d’activité du deuxième trimestre 2023 qui seront publiés dans une dizaine de journées pour confirmer cela. Les intermédiaires en Bourse, hyper actifs dans la commercialisation de l’emprunt obligataire national, ont pu convaincre plusieurs clients de passer d’une épargne classique à une autre plus longue et rémunératrice. Bien que ce soit encore tôt d’en parler, mais toute future baisse du taux de rémunération de l’épargne sera au profit des OPCVM.
Le niveau de mobilisation actuelle et le calendrier des remboursements de la dette souveraine interne indiquent que les deux tranches de l’emprunt national qui restent pour cette année auront du succès. La troisième tranche serait lancée dès la rentrée à notre avis. Même pour les émissions obligataires corporate, le marché est à la recherche de bons papiers et, surtout, d’une rémunération nette proche de deux chiffres.
La bonne nouvelle est que le stock de bons du Trésor et d’obligations permet aux OPCVM de rester compétitif par rapport à l’offre des établissements de crédit pour quelques années. C’est fondamental pour la stabilité d’une industrie capable de fructifier les petites épargnes et de les transformer en financements au profit des entreprises et de l’Etat.