D’après une étude présentée en juillet par des chercheurs américains des universités du Wisconsin et de l’Oregon, lors d’une conférence à Montréal, le réchauffement climatique est une menace pour le monde d’Internet. Le réseau informatique mondial court ainsi à sa fin puisque les câbles enterrés près des littoraux seront abîmés par la montée des eaux.
Près de 6 545 kilomètres de câbles situés près des littoraux et 1 101 centres de maintenance seront sous l’eau d’ici 2030. A cela s’ajouteront des pannes totales d’Internet à fréquence régulière d’ici 2100.
Pour mieux comprendre, les câbles de fibre optique terrestres sont enveloppés d’une matière imperméable mais pas tout à fait waterproof. Ces fils ont été disposés durant les années 1990, alors que la problématique de la fonte des glaces ne s’était pas encore posée. Les chercheurs sont dépassés par la vitesse avec laquelle le niveau des eaux est en permanente croissance. Pour Paul Barford, ingénieur en sciences informatiques à l’Université du Wisconsin « nous pensions que nous aurions au moins cinquante ans pour y réfléchir. Nous n’avons pas cinquante ans ».
Cette étude tire une autre sonnette d’alarme concernant les répercussions néfastes du réchauffement atmosphérique. En effet, selon une étude française menée en 2016, le niveau des océans et des mers de la planète s’est accéléré d’environ 14 centimètres suite à la fonte des glaces qui a eu lieu entre 1900 et 2000.
Il est nécessaire de rappeler que la montée des eaux n’est pas la seule bête noire d’Internet, puisqu’en 2015 en Australie, des habitants de la ville de Perth ont été privés de connexion Internet à la suite d’une forte chaleur qui a causé la surchauffe des serveurs.