Le Kenya et l’Union européenne (UE) ont signé hier à Nairobi un accord de partenariat économique, une bonne nouvelle pour Bruxelles qui cherche à se faire une place dans un continent dominé par la Chine. Il s’agit du premier grand accord commercial entre l’UE et un pays africain depuis 2016.
Une fois l’accord ratifié et entré en vigueur, le Kenya bénéficiera d’un accès en franchise de droits et de quotas à l’UE, son principal client qui absorbe près de 20% de ses produits. Les principales exportations du Kenya vers l’UE sont des produits agricoles, notamment des légumes, des fruits et les célèbres thé et café du pays. Les agriculteurs locaux peuvent désormais être tranquilles en ce qui concerne la vente de leurs produits.
En parallèle, les importations de l’UE vers le pays de l’Afrique de l’Est bénéficieront de réductions tarifaires progressives sur une période de 25 ans, tout en excluant certains produits sensibles. Le Kenya a accueilli 1 milliard d’euros d’investissements européens sur une décennie, et cet accord devrait inciter les industriels du Vieux continent à réaliser davantage d’affaires.
Cet accord entre, réellement, dans la stratégie de l’UE baptisée Global Gateway et qui vise à contrer le programme chinois Belt and Road. Le Kenya est un pays stable dans une région turbulente et c’est important de renforcer les liens avec lui.
Nairobi mène également des négociations avec les Etats-Unis pour trouver un accord de commerce et d’investissement avec la première puissance économique mondiale. La vision est claire : assurer l’accès aux marchés pour les exportations du pays.