La Tunisie fait l’objet d’une évaluation annuelle de la part des agences de notation internationales, et sa cote de crédit a été instable ces dernières années en raison de divers facteurs tels que l’ampleur de la dette extérieure, le chômage, l’instabilité économique et politique, ainsi que sa forte dépendance aux revenus du tourisme.
La pandémie de Covid-19 et le conflit russo-ukrainien ont également eu un impact significatif sur l’économie mondiale. Le ralentissement de la croissance, la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant, ainsi que les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont tous affecté la croissance économique en Tunisie. En conséquence, l’État a rencontré des difficultés pour rembourser ses dettes extérieures, ce qui a entraîné une baisse de sa cote de crédit.
En mars 2023, Fitch a procédé à une mise à niveau de la Tunisie de CCC à CCC+, mais cette révision était principalement technique, car elle a corrigé une erreur de notation datant du 1er décembre 2022. Cependant, cette amélioration a été de courte durée, car Fitch a ensuite abaissé la note de la Tunisie de CCC+ à CCC-. Cette décision était due à l’incertitude quant à la capacité de la Tunisie à mobiliser suffisamment de financements, à répondre à ses besoins financiers et à l’échec de la mise en œuvre des réformes convenues avec le Fonds monétaire international.
Selon l’agence de notation, le financement public devrait représenter environ 16% du PIB en 2023 (environ 7,7 milliards de dollars) et 14% du PIB en 2024 (environ 7,4 milliards de dollars). Cela souligne les défis auxquels la Tunisie est confrontée pour assurer un financement adéquat de son économie et sa capacité à réaliser des réformes nécessaires pour améliorer sa situation économique.