Le football est avant tout un sport, mais il est également un business juteux et soumis de plus en plus à des règles prudentielles. Il suffit de savoir que le Real Madrid est valorisé à environ 3,2 milliards d’euros, et que les dix principales écuries européennes valent 24,5 milliards d’euros pour comprendre qu’il s’agit d’une vraie industrie.
Et pour doper la force de frappe des clubs, il faut d’abord un championnat qui génère des ressources. La Serie A, auparavant meilleure compétition du Vieux Continent, n’attire plus comme avant. Les dirigeants du football italien se préparent déjà pour l’exercice crucial des ventes des droits TV pour les 5 prochaines années. La date limite pour le dépôt des offres est fixée au 14 juin.
Le fait d’avoir 4 champions pour les 4 dernières éditions est un argument en faveur de la compétition, plus compétitive que celle allemande ou française. Avoir 3 finalistes dans les 3 coupes européennes montre qu’il y a de belles équipes dans ce championnat. Il faut remonter à 1990, la belle époque, pour observer la même chose.
Une fois les propositions reçues, des négociations privées seront lancées avec les intéressés. Pour engranger un maximum de recettes, rien n’est exclu, y compris l’organisation de journées sur le modèle Boxing Day de la Premier League.
La Serie A va garder, pour le moment, son format de 20 équipes, afin d’atteindre un maximum de représentativité géographique. Les autres championnats conservent également ce nombre. Plus d’équipes assurent un revenu global plus important. L’UEFA a introduit un plafond de dépenses de 70% du budget d’un club. La compétitivité des clubs italiens dépendra donc du prix de vente de la Serie A. Les Tunisiens, qui suivent de près la Serie A à travers les moyens illégaux de sharing et d’IP TV, ont intérêt à suivre ce dossier. Ils seront probablement obligés de changer de moyens.