Le roi Charles III a été oint et couronné samedi dernier lors de la plus grande cérémonie britannique depuis sept décennies, un somptueux spectacle remontant à 1 000 ans. Le couronnement n’est pas essentiel, mais il est considéré comme un moyen de légitimer le monarque de manière publique.
Devant une centaine de dirigeants du monde entier et des millions de téléspectateurs, l’archevêque de Canterbury, chef spirituel de l’Église anglicane, a lentement placé la couronne de Saint-Édouard, vieille de 360 ans, sur la tête de Charles, assis sur un trône du XIVe siècle dans l’abbaye de Westminster. Des salves de canon ont été tirées à la Tour de Londres et dans toute la capitale, dans le pays, à Gibraltar, aux Bermudes et sur les navires en mer.
Après la cérémonie, Charles et Camilla sont partis dans le carrosse d’État de quatre tonnes construit pour George III, le dernier roi des colonies américaines de la Grande-Bretagne, pour se rendre au palais de Buckingham dans un cortège de 1,5 km, composé de 4 000 militaires de 39 nations.
L’autre aspect de cet événement est son coût exorbitant, qui a dépassé, selon les estimations les plus faibles, 100 millions de livres (383 millions de dinars). La sécurité a significativement contribué à cette inflation, puisque 29 000 policiers et 2 500 membres des forces spéciales ont été mobilisés, et il faudra leur payer ces heures supplémentaires.
Bien qu’enracinée dans l’histoire, la cérémonie vise, également, à présenter une monarchie tournée vers l’avenir, dont les participants reflètent un pays plus diversifié et toutes ses religions.
Alors que le royaume s’efforce de trouver sa voie dans le maelström politique qui a suivi sa sortie de l’Union européenne, et de maintenir son rang dans le nouvel ordre mondial, les partisans de la monarchie affirment que la famille royale constitue une attraction internationale. C’est un outil diplomatique essentiel et un moyen de maintenir la Grande-Bretagne sur la scène internationale.