Tout seul, on va plus vite… ensemble, on va plus loin! C’est le credo d’une grande première partagée par quatre consortiums d’exportation 100% féminins vers le continent africain qui a été annoncée lors d’une conférence sur le thème «Des femmes unies pour un export réussi» organisée, le 17 mars 2023, conjointement par le Cepex et le Pema II, avec un hashtag créé spécialement pour accompagner le mouvement: #United_Women_Export. Elle s’est achevée par la signature des statuts juridiques de 4 consortiums.
Car il s’agit d’une foule d’effets d’annonce auprès de l’écosystème exportateur et du grand public pour bien souligner que l’enjeu est de booster la visibilité pour augmenter la notoriété des 4 consortiums (en tant que consortiums d’exportation composés d’entreprises dirigées par des femmes) au niveau local et international. Une inclination qui justifie le choix des 4 secteurs d’activité (artisanat/cosmétique, agriculture-agroalimentaire, TIC, services) ainsi que la constitution sous forme de Groupement d’intérêt économique (GIE).
Selon Mourad Ben Hassine, pdg du Cepex, nous sommes devant une expérience singulière et le Cepex continuera à la soutenir à l’avenir. Quant à Fritz Jung, chef de la coopération à l’ambassade d’Allemagne, il estime que les 4 consortiums arrivent à point nommé, non seulement pour valoriser la dimension genre mais aussi pour participer au travail qui reste à faire en Afrique; là où les chiffres montrent que notre pays n’exporte que 3% de ses biens et services vers le continent.
De nombreuses vidéos ont retracé le parcours de ces cheffes d’entreprise qui sont, chacune à leur tour, revenues sur leur expérience. Ameni Riahi, présidente du consortium We tic et fondatrice de Steps, une entreprise spécialisée dans la transformation digitale et data depuis 13 ans, parle de passion conjuguée à une formation sérieuse pour avoir accès au crédit. Rim Debbiche, présidente du consortium We create versé dans l’artisanat et les cosmétiques, soutient qu’elle a dû répondre à des questions cruciales sur les avantages concurrentiels et la résilience pour imposer des produits à fort impact social. Wafa Ben Abdallah, présidente du consortium We value, a tout quitté pour se lancer dans l’entrepreneuriat, et s’amuse que son secteur (les services de création de valeur) serait le vilain petit canard de la fable, tout en promettant le développement de partenariats pérennes. Dhoha Azri, présidente du consortium We raise, fondatrice et gérante de Thagamuta Agro pour la transformation et la conserve de fruits et légumes et le conditionnement d’huile d’olive, affirme que les agricultrices sont les défendeuses de notre planète et qu’elles imposeront le savoir-faire ancestral tunisien.
Ensemble, les 4 entrepreneures ont parlé de l’importance de mutualiser leurs efforts pour faire face à une concurrence de plus en plus forte en Afrique. Il n’est pas étonnant que toutes les quatre aient été élues par leurs camarades.
Elles ont également évoqué les moments forts: partager l’expérience, faire face ensemble aux obstacles, investir dans la formation, valoriser les produits, utiliser le savoir-faire ancestral, exporter une histoire et pas seulement un produit, créer de la valeur vers d’autres marchés, s’adapter à chaque pays… Une synergie qui est apparue entre elles dès le premier jour, leur signifiant qu’elles étaient matures et prêtes à exporter vers le continent du futur où tout le monde se bouscule.
En deux mots: la persévérance, la force magique des femmes, la fierté de l’équipe, la notion de mérite. En un mot: bon vent vers l’Afrique subsaharienne!
Soulignons que le projet Pema II est mandaté par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), en partenariat avec le ministère du Commerce et du Développement des exportations et le Cepex.