L’Observatoire de la formation et de l’insertion professionnelle de l’Université de Carthage a récemment réalisé une étude sur l’employabilité des diplômés des différents établissements qui composent cette université.
Les résultats de cette étude ont été présentés à l’occasion du Forum de l’Université qui s’est tenu le 28 février dernier à l’IHEC de Carthage.
L’étude a dévoilé que, à travers les différents établissements qui composent l’Université de Carthage, ce sont les écoles (y compris celles d’ingénierie) qui affichent le plus faible taux de chômage parmi leurs diplômés.
D’après le sondage réalisé par l’Ofip, seulement 12% des alumni des écoles n’ont pas trouvé d’emploi, alors que ce taux passe à 47% pour les diplômés des facultés.
Un autre chiffre qui illustre l’avantage que présentent les écoles vis-à-vis des facultés et autres instituts de l’Université de Carthage: 32% des étudiants trouvent leur premier emploi avant même de finir leurs études!
Les auteurs de l’étude ont également essayé de trouver un lien entre le nombre de stages effectués par les étudiants et l’employabilité de ces derniers une fois qu’ils atterrissent sur le marché du travail. Les données collectées ont fait ressortir une conclusion selon laquelle plus l’étudiant effectue des stages, plus ses chances pour être recruté s’améliorent.
En fait, la relation établie par les auteurs de l’étude est que chaque stage supplémentaire améliore de 33% les chances de trouver un emploi.
Cette conclusion a été en revanche contestée par Walid Belhadj Amor, directeur général de Comete Engineering, qui l’a qualifiée de “raccourci simpliste”. “Lier l’employabilité au seul facteur du nombre de stages réalisés ne présente aucun lien avec la réalité où plusieurs facteurs entrent en jeu”, a-t-il expliqué.
Les auteurs du rapport ont également tenté d’étudier les compétences les plus plébiscitées dans chaque type d’établissement. Ils ont ainsi trouvé que, dans les écoles, c’est la capacité de résoudre les problèmes qui est mise en exergue; alors que dans les facultés, la compétence la plus mise en valeur est celle de “travailler en équipe”. Dans les instituts, en revanche, le focus est mis sur la maîtrise des langues. “Nous constatons également que l’esprit entrepreneurial ne figure pas dans la liste des compétences recherchées pour les trois types d’établissements”, a déploré Zeineb Ben Zakkour, l’une des auteurs de l’étude.