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Pour une restructuration de fond du secteur automobile

17 décembre 2018
Dans Executives, Managers

Interview exclusive avec Hafedh Zouari, PDG de Sotudis-Ssangyoung-Mahindra-Hyundai


Par Yazid Krimi

Comment jugez-vous la situation actuelle du secteur automobile en Tunisie ?

HAFEDH ZOUARI : Le secteur automobile en Tunisie s’est affaibli par le poids du marché parallèle et par les nouveaux entrants. L’ouverture de la concurrence à de nouveaux acteurs est en soi une bonne chose, mais il faut qu’elle soit maîtrisée et régulée.

Il faut savoir que le marché parallèle représente environ 40 % du secteur automobile. Nous avons ainsi d’une part, un marché structuré gouverné par les quotas, même s’il n’existe aucune disposition légale ou réglementaire sur ce sujet, et d’autre part, un marché parallèle totalement libre et qui échappe à tout contrôle. Et je pense que le secteur de l’automobile ne connaît pas actuellement ses meilleurs jours.

Nous sommes entrés dans une guerre des prix et l’administration n’a pas su réagir efficacement. Il faut à mon avis laisser le secteur s’autoréguler. Par ailleurs, les acteurs du marché parallèle bénéficient gratuitement du service après-vente.

Si vous avez donc une demande précise aujourd’hui auprès de l’État, ce serait de libérer les quotas…

Effectivement, nous demandons une libération des quotas. Même si ce dispositif n’existe pas sur le plan légal ou réglementaire, il reste implicitement appliqué.

En effet, à chaque fois que l’on veut importer des voitures, on doit obtenir un accord de privilège ou une fiche d’information. Ce n’est pas une autorisation mais ça revient au même. Il s’agit donc d’un verrouillage administratif. Il faut savoir que depuis 2 ou 3 ans les quotas sont établis à travers un commun accord entre les concessionnaires, chacun selon sa capacité d’importation et de revente de voitures.

Selon vous, comment le secteur de l’automobile en Tunisie doit-il évoluer ?


Je pense que nous devons restructurer le secteur de l’automobile en recréant un réseau de distribution. La chambre des concessionnaires est tenue de réaliser ceci et d’insister sur la formation des techniciens. Nous avons aujourd’hui dans le secteur un manque de techniciens après-vente (réparation et entretien).

La technologie automobile a énormément évolué et elle est actuellement basée sur l’électronique et l’informatique. La formation des techniciens doit donc tenir compte de ce facteur. Nous avons même évoqué la création d’une école de formation de techniciens automobiles. Mais cette idée n’a pas été pour le moment concrétisée.

Il faut savoir qu’en France, par exemple, la chambre des industries automobiles dispose d’une école de formation de techniciens.

Il faut donc une restructuration de fond du secteur de l’automobile. Nous devons dépasser l’ancien modèle qui ne donne pas d’importance au service après-vente.

Nous allons connaître une phase de transition jusqu’à ce que le secteur se stabilise et il n’y restera que les meilleurs. Et c’est le client au final qui sera gagnant.

Pensez-vous que l’aménagement urbain du pays est en mesure actuellement de supporter le volume important de véhicules en circulation ?

Si je prends la casquette de député, je vous dirais qu’il faut arrêter l’importation des voitures et restructurer le transport en commun. Le volume important de voitures en circulation constitue un gaspillage en matière d’énergie et une cause de détérioration de l’environnement.

Nous voyons que les pays développés, qui ont pourtant de grands constructeurs automobiles, encouragent le covoiturage. Nous sommes malheureusement encore loin de ce schéma. Bien au contraire, l’Etat est en train d’encourager l’usage des véhicules automobiles.

En effet, ce secteur génère pour l’Etat chaque année environ 3 milliards de dinars à travers les droits de consommation et la TVA liés aux voitures.

Quels sont vos projets futurs ?

Nous sommes en train d’investir massivement dans des installations et des zones de logistique. Nous constituons actuellement une plateforme de montage pour certains véhicules utilitaires comme les produits Hyundai et Mahindra.

Autour de ceci, nous sommes en train de préparer une grande plaque de plateforme de logistique pour le groupe et pour d’autres. Cette plateforme de logistique sera réalisée à Sousse et à Radès. Nous avons également un centre routier de réparation de poids lourds à Sousse qui est en cours d’achèvement. Par ailleurs, nous avons un nouveau projet concernant la distribution de 1500 à 2000 véhicules utilitaires légers Hyundai.

Notre stratégie avec les constructeurs est d’être parmi les 3 premiers dans chaque segment de produit, c’est-à-dire entre 15 et 20% de parts de marché.

Ne serait-il pas rentable d’installer une chaîne de montage de voitures en Tunisie ?

Ce projet pourrait être rentable dans le cas où les produits issus de cette chaîne de montage ne seront pas destinés uniquement à la Tunisie. Vous savez, les constructeurs européens sont principalement installés en Algérie et au Maroc pour les besoins du marché local de ces pays.

Le marché local tunisien n’attire pas les constructeurs européens car c’est un marché de 60 à 80 mille véhicules répartis entre cinquante de marques. Nous devons donc trouver un constructeur asiatique qui veuille s’installer en Afrique du Nord, non pas uniquement pour les besoins des pays du Maghreb, mais également pour ceux de l’Europe.

Nous sommes en effet plus proches de l’Europe que d’autres pays. Nous devons donc trouver un partenaire. Nous avons aujourd’hui deux partenaires qui sont Hyundai et Mahindra. Ils sont disponibles mais l’environnement politique et sécuritaire actuel en Tunisie ne les encourage pas.

Le mot de la fin…

Je pense que l’Etat doit libéraliser le secteur et doit se situer à égale distance entre les différents acteurs. Le marché finira par s’autoréguler car au final c’est le client qui fera confiance à telle ou telle marque.

Le choix du client et l’exigence de qualité seront ainsi les principaux facteurs de régulation du secteur automobile en Tunisie. L’interventionnisme de l’Etat fausse actuellement les règles basiques de la concurrence et laisse la porte ouverte aux phénomènes de clientélisme et de corruption.


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