Dans sa 18e édition, le Global Risks Report, publié par le World Economic Forum, a dressé un tableau plutôt sombre pour l’avenir de l’humanité et les challenges auxquels elle doit faire face.
“Alors que 2023 commence”, ont noté les auteurs du rapport, “le monde est confronté à un ensemble de risques qui semblent à la fois totalement nouveaux et étrangement familiers”.
À l’échelle planétaire, les cinq grands risques pour les deux années à venir sont, par ordre décroissant, la cherté de la vie, les catastrophes naturelles, les confrontations géo-économiques, l’échec de mitiger le changement climatique et l’érosion de la cohésion sociétale.
Mais si on considère une échelle temporelle plus importante sur 10 ans, on note que 4 sur les 5 plus grands risques sont liés à l’environnement. Ainsi, le top 5 des risques planétaires est, toujours par ordre décroissant, l’échec de mitiger le changement climatique, l’échec de l’adaptation au changement climatique, les catastrophes naturelles, la perte de la biodiversité et l’effondrement d’écosystèmes, et des migrations forcées à très grande échelle.
Pour la Tunisie, le rapport rappelle que le pays est parmi les économies émergentes qui sont exposées à un risque accru de défaut ― au même titre que l’Égypte, l’Argentine et le Pakistan.
Il n’est pas étonnant donc de voir que les auteurs du rapport ont placé la crise de la dette à la première position du top 5 des risques auxquels fait face le pays. La liste contient également l’effondrement de l’État en deuxième position, de graves crises d’approvisionnement en matières premières, une crise du coût de la vie et une inflation rapide et/ou soutenue.