Fondé en 2012, le groupe Numeryx est devenu un acteur majeur de la transformation digitale. Avec une ouverture de filiale tous les ans, Numeryx s’illustre et poursuit son implantation en France, tout en étendant son influence dans la région Afrique & Moyen-Orient (MEA) avec sa filiale tunisienne.
Présent sur plusieurs secteurs d’activité clés comme la transformation digitale, le développement web ou encore la cybersécurité, Numeryx est également représenté sur plusieurs marchés géographiques en Europe et en Afrique avec ses filiales, et aussi avec un nombre croissant de clients et partenaires. Le groupe, qui consacre des ressources importantes à la Recherche & Développement, notamment dans le domaine de la cybersécurité, multiplie donc les projets d’envergure avec des institutions gouvernementales, des partenaires institutionnels, et accélère son programme de recherche avec des universités. C’est notamment en s’inscrivant dans un programme de R&D en cybersécurité que le projet DMS-SDWAN a vu le jour et a progressivement conduit le groupe à devenir également un éditeur de logiciels. Managers a rencontré Ahmed Abdelkader Bouaziz, CTO du groupe, en charge aussi bien de l’innovation et de la R&D que de la gestion du Système d’Information (SI) et de l’animation des communautés techniques au sein du groupe.
Comment se différencie Numeryx dans l’accompagnement des entreprises dans leur transformation digitale?
Nous avons constaté que les entreprises technologiques (issues du secteur des NTIC) éprouvent des difficultés dans l’expression de leurs besoins, et cela même pour des entreprises très matures. Nous disposons d’experts dont la mission est d’accompagner ces entreprises à réussir leur transformation digitale et, plus largement, dans la conduite du changement. Et pour rendre celle-ci encore plus efficace et plus rapide, nous avons développé un outil appelé Business Suite qui permet de simplifier considérablement l’automatisation des processus selon les besoins du client. Cet outil a été enrichi au fur et à mesure en collaboration avec nos utilisateurs pour être le plus proche de leurs attentes. Grâce à ce niveau avancé d’automatisation, les entreprises peuvent alors se focaliser sur le perfectionnement de leur transformation digitale, mais aussi sur les volets métiers et les processus qu’elles maîtrisent. Et nous accompagnons également les entreprises à surmonter les difficultés de la conduite du changement.
À ses débuts, l’entreprise s’était pourtant orientée vers les systèmes industriels et embarqués…
C’est toujours le cas. Les systèmes industriels et embarqués font partie de l’ADN de Numeryx. Nous continuons à renforcer notre expertise dans ces secteurs et à élargir notre portefeuille de clients. Il ne faut pas oublier que lorsqu’elle a été fondée, Numeryx s’est rapidement positionnée sur le créneau de l’Assistance technique (AT) des entreprises souhaitant monter leurs projets de transformation digitale. La profonde connaissance de ce marché a facilité notre ouverture à d’autres secteurs d’activité comme le secteur financier (banques et assurances) par exemple. Actuellement, nous travaillons toujours à étendre notre collaboration et partenariat avec de grands groupes technologiques européens pour améliorer la qualité de nos services sur ce secteur.
Dans le cadre de cette diversification, Numeryx se positionne de plus en plus en tant qu’éditeur de logiciels et s’intéresse fortement à la cybersécurité. Pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement de votre pare-feu innovant?
Ce firewall de nouvelle génération, baptisé DMS-SDWAN, repose sur un brevet développé en collaboration avec l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), qui est l’un des plus grands laboratoires européens de recherche dans le domaine de la cybersécurité. Ce brevet, que nous appelons «Filtre IP Double Masque», utilise une méthode innovante pour le filtrage au niveau de la couche IP grâce à une nouvelle typologie d’écriture. Cette technologie permet d’intégrer et de fusionner les deux fonctionnalités de filtrage et de réseautage. Cette fusion nous permet alors d’avoir une grande compression des tables de filtrage qui sont la composante la plus gourmande en ressources dans un pare-feu. Par conséquent, le firewall que nous avons développé utilise nettement moins de ressources que les autres solutions et permet, donc, de réaliser d’énormes économies.
Avez-vous déjà commencé à le commercialiser?
Les perspectives s’annoncent bonnes, nous sommes actuellement en train de réaliser la phase finale de la certification CSPN – Certificat de sécurité de premier niveau, délivré par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) en France. La conclusion de cette étape nous permettra d’accéder au certificat suivant, dit de Critères communs, qui nous permettra à son tour de rendre notre solution disponible sur le marché. Mis à part ces procédures administratives, le produit est technologiquement finalisé et nous l’avons même testé auprès de certains de nos clients et partenaires en situations réelles. En outre, nous sommes en train de développer une version hardware de ce firewall que les entreprises vont pouvoir installer sous forme de boîtier physique en tant qu’appliance. Actuellement, nous sommes en train de finaliser les derniers tests de ce produit avant de passer à la phase d’industrialisation.
Outre ce firewall, quelles sont les technologies que vous êtes en train de développer dans vos labs?
Nous sommes en train de développer l’usage de l’Intelligence artificielle (IA) dans la cybersécurité, notamment en relation avec un nouveau modèle de sécurité qui a le vent en poupe, connu sous le nom de Zero Trust. Ce modèle exige que tous les utilisateurs, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du réseau de l’organisation, soient authentifiés, autorisés et validés en permanence avant de se voir accorder ou de conserver l’accès aux applications et aux données. Aussi, nous travaillons sur des technologies de prévention, de détection et de remédiation aux vulnérabilités sur les réseaux IT, OT et IOT, ce qui nous permet d’être au cœur de l’amélioration de la sécurisation de ces réseaux.