Bien que le gouvernement ait toujours réitéré son intention de limiter ses effectifs, des recrutements sont bien programmés pour 2023.
En tout, il s’agit de 8 398 postes répartis comme suit:
– 2 399 postes par le ministère de l’Education, dont 2 326 titulaires d’une licence appliquée (promotion 2021) et 73 formés à l’Ecole normale supérieure.
– 4 422 postes par le ministère de la Défense nationale, dont 4 340 diplômés des écoles de formation militaire.
– 90 postes pour les diplômés des différentes écoles spécialisées, dont 50 pour les diplômés de l’Ecole nationale de l’administration, 20 de l’Ecole normale supérieure et 20 de l’Institut d’économie douanière et fiscale.
– 1 487 pour les autres ministères, notamment la Santé et l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Le coût de ces recrutements est estimé à 269 MTND, y compris les ajustements des salaires des recrutés en 2022.
De plus, il y aura l’enrôlement de 800 titulaires d’un diplôme de doctorat dans les diverses spécialités et qui sont au chômage depuis une longue durée. En outre, 6 000 ouvriers de chantiers verront leurs situations régularisées au cours de l’année. L’impact budgétaire est estimé à 129 MTND.
Ainsi, le nombre total des fonctionnaires publics s’établirait à 635 911 agents. Pour rappel, en 2022, l’effectif était de 654 922, soit une diminution nette de 19 011. Il s’agit du nombre de ceux qui partiront à la retraite et qui réduiront la masse salariale de 180 MTND.
La taille de l’administration publique est en train de baisser discrètement, mais le problème persiste toujours en termes de masse salariale. Les augmentations programmées pour 2023 coûteraient 783 MTND, soit 14,2% du PIB. A ce rythme, il faudra encore 4 années pour que cette proportion passe à 12%. Pour rappel, il s’agissait d’un engagement pris envers le FMI auparavant pour l’atteindre en… 2020 !