La réforme de l’enseignement supérieur privé est le thème d’une conférence organisée aujourd’hui, 13 mai 2017, par le ministère de l’Enseignement supérieur, rehaussée par la présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Slim Khalbous.
“Je suis le ministre de l’Enseignement supérieur. Point. Nous accompagnerons toutes les institutions qui se conforment aux critères internationaux” — Slim Khalbous.
“L’enseignement supérieur est un sujet tiraillé entre ceux qui pensent qu’il faut l’abolir complètement et ceux qui appellent à tout privatiser”, a constaté le ministre. Entre ces deux extrêmes, il faut opter pour la modération car “le succès de l’université privée est intrinsèquement lié au succès de l’université publique”, a-t-il renchéri.
Et d’ajouter : “La Tunisie moderne a été battue par l’université publique. Il faut donc non seulement qu’elle reste, mais qu’elle soit aussi la référence”, a expliqué le ministre.
Deux critères clés sont nécessaires pour réussir la réforme de l’enseignement supérieur en Tunisie :
La qualité
L’université privée a, pour longtemps, souffert de la schizophrénie de l’État causée par le manque de stratégie claire. “Cela ne devrait pas continuer. Nous n’avons aucune position idéologique contre l’université privée, mais il faut que cette dernière respecte toutes les normes en vigueur et, surtout, les critères internationaux.
Le constat est que, malheureusement, une partie du secteur privé ne vit que grâce à la faiblesse de l’université publique, sans offrir aucune valeur ajoutée. Cette situation ne peut perdurer”.
La complémentarité
La complémentarité entre les secteurs public et privé est essentielle pour réussir la réforme de l’enseignement supérieur. L’université privée, de par sa nature, peut servir des niches que le public ne peut pas remplir. Pour ce faire, il faut que chaque université ait sa propre image et travailler sur ses propres forces.
“Le privé a des atouts que le public n’a pas.”
Pour l’internalisation, par exemple, nous comptons principalement sur le secteur privé, surtout sur le volet africain, très stratégique pour la Tunisie. Les cadres africains qui ont fait leurs études dans des universités tunisiennes, sont particulièrement favorables à l’installation des entreprises tunisiennes dans leurs pays”, a-t-il conclu.