Les taux de chômage restent élevés, surtout chez les jeunes arrivant sur le marché du travail. Ce point et bien d’autres sont traités dans le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) intitulé “Améliorer les compétences et les perspectives d’emploi en Tunisie”.
Le rapport indique le paradoxe entre une main-d’oeuvre de plus en plus qualifiée et des emplois vacants non correspondants à ces profils: “Le développement de l’accès à l’éducation a permis d’accroître l’offre de main-d’œuvre hautement qualifiée, mais, dans le secteur privé, la majorité des emplois ont été créés dans des activités peu productives et à faible intensité de main-d’œuvre qualifiée, si bien que le taux de chômage est élevé parmi les diplômés de l’enseignement supérieur, particulièrement chez les femmes”.
Il y a une importante inadéquation entre les besoins du marché du travail et les compétences des candidats: “En outre, les systèmes d’enseignement et de formation professionnels ne tiennent pas compte des besoins du marché du travail et ne dotent pas les travailleurs des compétences exigées par les entreprises. Les politiques et la réglementation relatives au marché du travail entravent la création d’emplois formels et ne sont pas propices à une bonne adéquation entre les offres et les demandes d’emploi”.
Le rapport donne un ensemble de recommandations, en faveur de l’entrepreneuriat, l’amélioration de l’enseignement et le PPP. “Pour renforcer la dynamique des entreprises et l’innovation, mais aussi promouvoir la création d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité, il est essentiel d’abaisser les obstacles réglementaires à l’entrepreneuriat et à l’entrée de nouveaux acteurs, d’accroître l’intégration internationale des entreprises et d’ajuster les impôts sur le travail. Il faut améliorer la qualité du système d’enseignement et de formation professionnels et favoriser la coopération avec le secteur privé pour mieux préparer les jeunes et les jeunes adultes aux besoins du marché du travail”.
Un meilleur ciblage des politiques actives du marché du travail (PAMT) et une réduction des obstacles à la mobilité de la main-d’œuvre sont indispensables pour rapprocher l’offre et la demande de travail.