Ford a annoncé hier qu’elle cesserait la production de la Fiesta dans le monde d’ici fin juin 2023, mettant fin à un modèle qui existait depuis 1976. La Fiesta de septième génération, dévoilée en 2016 et relookée l’année dernière, sera donc la dernière itération de ce modèle.
Cette décision se situe dans le cadre de la transition que vit actuellement Ford. Le constructeur américain avait annoncé plus tôt cette année qu’il lancerait une multitude de véhicules électriques en Europe, et il est entendu qu’une version électrique du Puma sera le remplacement indirect de la Fiesta.
La disparition de cette voiture arrive donc dans un contexte de crise énergétique mondiale ― tout comme son apparition dans les années 70.
La voiture a été lancée en 1976, lorsque le monde avait un besoin urgent de véhicules plus économes en énergie après la flambée des prix de l’essence à la suite de l’embargo pétrolier de l’OPEP. Cette semaine, Ford a annoncé qu’il arrêterait la production européenne de sa berline au profit de la production de véhicules électriques en Europe, actuellement en proie à une nouvelle crise énergétique alors que la Russie et l’Europe rompent leurs liens pétroliers et gaziers.
C’est un autre signe de l’électrification du marché automobile européen.
Cette décision marque une nouvelle tentative de l’entreprise de 119 ans de se transformer en un constructeur focalisé sur les véhicules électriques. Impatients face au rythme du changement, les investisseurs ont poussé le nouveau directeur général de la société, Jim Farley, à redoubler d’efforts pour lancer une gamme complète de véhicules électriques représentant 2 millions de véhicules chaque année, soit environ un tiers de la production mondiale.
Ford s’attend en effet à ce qu’environ la moitié de ses ventes soient entièrement électriques d’ici 2030.