La région Afrique du Nord est bonne dernière dans le classement du nombre de SPI (systèmes de paiements inclusifs) du continent africain. Ce point et bien d’autres ressortent du dernier rapport d’Africa Nenda sur les systèmes de paiement instantané et inclusif en Afrique.
Le rapport a été lancé et rendu public lors d’une cérémonie du Mobile World Congress Africa 2022 le 25 octobre 2022 à Kigali (Rwanda).
D’après ce rapport, la Tunisie, malgré des initiatives positives, comme le lancement de la Tunisia Mobile Money en 2018, demeure un pays où les IPS sont encore en développement.
L’Afrique du Nord ne compte que 4 IPS/région. La région qui compte le plus d’IPS est l’Afrique de l’Est.
Le besoin de paiements fiables et efficaces a stimulé une croissance significative des SPI en Afrique, avec en moyenne deux nouveaux SPI introduits par an au cours de la dernière décennie. Selon le rapport, Ghana MMI, Nigeria mobile money, Tunisie mobile money et Ouganda mobile money interagissent par l’intermédiaire d’un tiers. D’autres SPI sont gérées par une institution privée, comme le Real Time Clearing (RTC) en Afrique du Sud, ou par un PPP, comme le NIBSS Instant Pay (NIP) au Nigeria.
Le rapport ajoute : “Pour sept IPS, il n’y avait aucune information publiquement disponible sur les flux de transaction. Pour une certitude sur le marché des DFS, la transparence sur les performances des IPS est primordiale.” Tunisia mobile money est l’un d’entre eux.
En Tunisie, c’est la BCT qui gère l’IPS. Ce modèle de gestion est répandu sur le continent africain. Africa Nenda explique : “Les banques centrales supervisent presque tous les IPS en Afrique. Dans 24 des 26 IPS nationaux, le régulateur (c’est-à-dire la banque centrale) joue le rôle de superviseur étant donné l’importance des systèmes de paiement pour la stabilité financière d’une économie. Les banques centrales jouent un rôle particulièrement important à Djibouti, en Gambie, au Ghana, à Maurice, en Somalie, en Tanzanie et en Tunisie.”