La Banque centrale de Tunisie s’attend à ce que la croissance économique ralentisse en 2022. Cette baisse, explique la BCT dans son rapport annuel publié aujourd’hui, est due aux faiblesses structurelles persistantes ainsi qu’à une conjoncture internationale difficile. Cette dernière est marquée, notamment, par les incertitudes autour de la guerre en Ukraine et de la flambée des prix mondiaux de produits de base ayant déjà conduit au resserrement monétaire parallèlement à un espace budgétaire réduit.
Ces facteurs, a indiqué l’institut d’émission, entravent l’économie tunisienne à générer une dynamique de croissance soutenue. En outre, le retard dans la mise en place des réformes structurelles et les difficultés à mobiliser les ressources financières nécessaires pour le financement du budget de l’Etat accentuent les pressions sur les équilibres macroéconomiques.
“C’est ainsi qu’il devient impératif d’accélérer la mise en œuvre du programme national des réformes permettant de restaurer la croissance économique et de promouvoir l’investissement par le regain de confiance des investisseurs locaux et étrangers, ainsi que des bailleurs de fonds internationaux, et de rétablir progressivement les équilibres macroéconomiques”, ont noté les auteurs du rapport.
Tout compte fait, la BCT s’attend à ce que la croissance atteigne, à fin 2022, les 2.5% ― contre 3.1% en 2021.
Le rapport de la BCT stipule dans ce cadre que la consommation privée va connaître une importante hausse de 10.2%, la propulsant, pour la première fois, au-dessus de la barre des 100 milliards de dinars ― à 104.7 mdsTND. La consommation publique va connaître un rythme moins accentué de croissance avec une augmentation de seulement 5.8%, la faisant passer de 28.3 à 29.9 milliards de dinars.