La balance commerciale alimentaire a enregistré au cours du mois de juillet de l’année 2022 un déficit de 1793,7 MD contre un déficit de 1081,0 MD durant la même période de l’année précédente. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI) sur la balance commerciale alimentaire. Elle a ainsi enregistré un taux de couverture de 66,0% en 2022 contre 71,4% en 2021, soit une baisse de 5,4% en un an.
Valeurs globales entre importations et exportations
En termes de valeur, les exportations alimentaires ont enregistré une hausse de 29,0% alors que les importations ont augmenté de 39,5%. Donc l’augmentation des exportations ne permet pas de couvrir l’importante hausse des importations. Les exportations atteignent 3480,5 MTND contre des importations de 5274,2 MTND.
Le déficit enregistré est essentiellement le résultat de l’accroissement du rythme des importations des céréales (+48,7%), des huiles végétales (+73,2%) et du sucre (+41,5%) et ceci malgré la hausse des exportations de l’huile d’olive (+33,2%).
L’ONAGRI constate une nette amélioration du prix moyen de l’huile d’olive (10,58 DT/kg) enregistrant une hausse de 32,1% par rapport à l’année précédente. Ceci étant le prix en vrac, le prix de l’huile d’olive mise en bouteille suit la même courbe d’augmentation.
Cas des céréales
Le prix des céréales a non seulement augmenté, mais les besoins en céréales ont suivi la même tendance. Le rapport indique : “Le prix du blé dur a enregistré une hausse de 89,7% par rapport à l’année dernière. Les prix des autres produits céréaliers (blé tendre, orge et maïs) ont enregistré une hausse variant entre 44% et 60%, cette hausse est principalement liée aux répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.” Plus précisément, les prix à l’importation des céréales ont connu une hausse de +89,7% pour le blé dur, de +60,1% pour l’orge, +59,4% pour le blé tendre et de +44,2% pour le maïs.
En étudiant plus en détail le cas des céréales, la part des produits importés dans les importations alimentaires à fin juillet 2022 comprend un pourcentage conséquent de céréales. Pour le blé, 17,9% des importations sont du blé tendre et 15,9% sont du blé dur. Pour le maïs et l’orge, les pourcentages sont de respectivement 11,0% et 10,0%. Donc sur le total des importations alimentaires, 54,8% sont des importations de céréales.