Plus connectée, plus intelligente et plus automatisée, l’industrie 4.0 est en train de changer radicalement la manière avec laquelle l’humanité fabrique ce dont elle a besoin.
En Tunisie, l’image est encore moins claire. Pour avoir plus de visibilité, EY Tunisie et Novation City ont élaboré cette année la première édition du baromètre de l’industrie 4.0. Une enquête a été, à cette occasion, réalisée auprès de 74 entreprises de taille, niveau de revenus et secteurs diversifiés.
L’étude a révélé qu’actuellement, la majeure partie des entreprises tunisiennes sont en phase de discussions ou en train de mettre en œuvre leurs stratégies 4.0 avec, respectivement, 30 et 21% des sondés. D’après EY, “cela traduit qu’il y a une réelle prise de conscience de la part de la majorité des entreprises de l’importance d’investir dans de nouvelles solutions de digitalisation et dans les concepts de l’industrie 4.0”.
Cela dit, l’étude a révélé que seulement 10% des entreprises ont déjà développé une stratégie industrie 4.0 et que seulement 7% des industriels ont mis en place des KPI bien définis et contrôlés. Parmi ces entreprises, l’industrie automobile a accaparé la part du lion avec un taux de 57%, suivie de l’industrie chimique (29%) et l’industrie agroalimentaire (14%).
D’un autre côté, le quart des industriels interrogés ont confié n’avoir aucune stratégie industrie 4.0 existante.
Cette disparité peut s’expliquer par le niveau de maîtrise des concepts de l’industrie 4.0 par les managers de ces entreprises. Ainsi, 63% des interviewés ont témoigné que leurs managers ont une connaissance plutôt générale en industrie 4.0, alors que 7% avouent qu’ils n’ont aucune connaissance sur le sujet.
Un nombre limité d’entreprises a donc réussi à déployer ces connaissances avec seulement 7% des managers ayant une connaissance approfondie et 4% ayant assuré le pilotage de quelques projets en industrie 4.0.
Seulement 3% des sondés ont indiqué avoir mis en place un département de transformation 4.0.