EY serait en cours de réflexion pour séparer l’activité audit du cabinet de celle de conseil. La mesure, si elle se concrétise, vise à faire face à la pression croissante exercée sur les Big Four pour éviter les conflits d’intérêts entre leurs activités d’audit et de consulting.
Le président-directeur général d’EY, Carmine Di Sibio, aurait envoyé jeudi dernier une note aux partenaires de l’entreprise indiquant que les parties prenantes “demandent de plus en plus une plus grande indépendance et un plus grand choix sur un certain nombre de marchés à travers le monde”, selon le Wall Street Journal.
La scission nécessiterait l’approbation des partenaires des différentes sociétés membres d’EY dans le monde ainsi que des régulateurs.
Le plan en est encore à ses débuts, selon EY. “En tant qu’organisation de services professionnels la plus intégrée au monde, nous effectuons régulièrement une planification de scénarios et examinons les activités d’EY à l’échelle mondiale afin de déterminer si nous disposons de la stratégie, de la structure et de l’empreinte optimales pour nous concentrer sur la fourniture d’audits de haute qualité et d’un service exceptionnel à tous nos clients”, a indiqué la firme dans un communiqué adressé au média spécialisé Accounting Today.
Le conseil sur les questions de transition numérique et sur les fusions et acquisitions a contribué à faire grimper les revenus des Big Four à des niveaux records, selon le Wall Street Journal. Cela dit, ces géants sont de plus en plus soumis à des concurrents qui ne sont pas limités par des conflits d’audit.
Accenture, qui est devenu indépendant de l’auditeur Arthur Andersen en 2000, a enregistré des revenus de 51 milliards de dollars l’an dernier, soit près du double des ventes de conseil d’EY, rapporte le média américain.
Selon les plans élaborés par EY, son activité serait scindée en un partenariat axé sur l’audit et une opération de conseil détenue séparément englobant la plupart de ses équipes de conseil et de conseil en transactions. Les options à l’étude incluent une cotation publique ou la vente d’une participation dans l’activité de conseil, avec Goldman Sachs et JPMorgan conseillant la société de 312 000 personnes, selon des personnes proches du dossier.
Mais il n’est pas clair quelle branche va retenir le brand EY.