La Tunisie est classée 22e mondiale en termes de compétitivité globale (ISCG). C’est ce qui ressort du rapport de l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ) sur le positionnement compétitif de l’économie tunisienne. Analysant les résultats du pays depuis 2018 jusqu’en décembre 2021, les résultats sont pour le moins décevants.
Globalement, le bilan de l’année 2018 paraît négatif
A la lumière des résultats dégagés, il ressort que la Tunisie se positionne au 25e rang en termes de compétitivité courante et en 20e position en termes de compétitivité potentielle. Elle se trouve, ainsi, devancée notamment par Singapour qui se situe en tête du peloton, par plusieurs PECO et par d’autres pays asiatiques et d’Amérique latine. Le reclassement des pays permet de constater qu’il n’y a pas eu un changement significatif dans le positionnement de la Tunisie par rapport à ses concurrents et elle se trouve classée parmi les économies les moins compétitives selon les différents rapports objet de comparaison, à savoir «Doing Business» de la Banque mondiale, «Global Competitiveness Report» de WEF, «Index of Economic Freedom» de HF et «Global Innovation Index» de WIPO. Plus précisément, le niveau relativement élevé du coefficient de corrélation de Kendall estimé à 0,83 confirme l’existence d’une forte concordance entre les différents classements élaborés par les cinq organismes.
Compétitivité courante: la Tunisie occupe une position modeste
Les investigations empiriques révèlent que la Tunisie a gagné deux positions par rapport à l’année 2017 mais demeure dans une position modeste en 2018 pour occuper le 25e rang et se situe dans le groupe de pays à faibles résultats, et ce, en dépit du rebond enregistré en matière de compétitivité externe. En fait, cette moindre performance s’explique, essentiellement, par le repli enregistré en termes de «stabilité du cadre macroéconomique» en plus des faiblesses structurelles au niveau des facteurs «système financier» et «compétitivité interne». En outre, les avancées considérables enregistrées par certains concurrents tels que la Hongrie, la Slovénie et le Chili ont affaibli les chances de la Tunisie pour améliorer sa position. Corrélativement, le score de la Tunisie en termes de compétitivité courante se situe en dessous de la moyenne de l’échantillon. Le gap est nettement perceptible au niveau des facteurs susmentionnés et, dans une moindre mesure, à celui des facteurs «compétitivité externe» et «croissance et dynamisme économique». Par ailleurs, l’analyse s’intéresse à l’examen du positionnement compétitif de l’économie tunisienne au niveau des différents facteurs et des indicateurs partiels y afférents. Cela permet de mieux saisir les goulots d’étranglement et d’éclairer davantage les décideurs sur les actions à engager pour rattraper les économies les plus performantes.